• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
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21 Septembre: Des mois que nous en rêvons... devant nous, il est là magnifique! Combien de fois avons nous scruté les cartes, que de temps passé à imaginer notre cheminement.

annick sur annick salar

Nous sommes subjugués, mais une petite appréhension nous parcourt, car si entrer sur le salar ne pose aucun problème, nous avons cru comprendre, d'après nos lectures, que trouver la sortie est chose plus délicate, car les bordures du salar sont souvent constituées de vase et d'eau. Partagés entre le désir très fort de nous lancer, et le souci de la navigation sur cette immensité plate et blanche, nous choisissons la prudence et au lieu de nous enfoncer complètement dans la salar (n'oublions pas que son diamètre moyen est de plus de 100 km), nous nous dirigeons vers le volcan Tunupa, qui avec ses plus de 5000 m d'altitude, constitue un bon point de repère.

Premières impressions : c'est super agréable de rouler car la surface est très dure, quelques tours de pédale et c'est l'euphorie!, la roue avant casse les hexagones en faisant crisser le sel sous les pneus. Génial!

hexagones

Alors, pour les scientifiques, voici dans ce lien l'explication de ces hexagones.

Nous arrivons ainsi au village de Tahua. 

22 Septembre: Partis à l'assaut du volcan, nous cavalons sur les 5 km de piste qui nous conduisent au pied. La pente se redressant, il faut vite calmer le jeu, l'altitude se fait sentir et il nous faut pas moins de 5 heures pour venir à bout de l' antécime (le sommet ne se fait qu'avec matériel de grimpe).

tunupa

La vue sur le salar est très dégagée, nous pouvons repérer les îles les plus connues, celle du pescado (à cause de sa forme de poisson) et celle d'incahuasi (jardin de l'inca) , plein sud.

23 Septembre. Nous calons notre trajectoire le long de la petite aiguille blanche de la boussole et roulons gaiement. Au bout d'une vingtaine de km,l'île apparaït, on se dirige droit dessus! Trop forts! Encore autant de tours de pédale et toute la splendeur du jardin de cactus est accessible.

bru assis cact.
bru velo,cact.
cactus sur salar
nous

Nous sommes déja venus ici il y a 10 ans, et seul Alfredo vivait là . Depuis, le gouvernement a fait construire un centre d'information touristique, une cafétéria, et un sentier a été aménagé, sans trop dénaturer le site, les constructions étant harmonieuses, bien intégrées et utilisant seulement l'énergie solaire. On a même pensé aux cyclistes, en équipant une grotte d'un plancher et d'une baie vitrée, en faisant un refuge 4 étoiles, permettant de contempler, depuis son sac de couchage, le coucher du soleil sur le salar, bien au chaud, pour 20 bolivianos (environ 2 euros).

scoucher sol.

24 Septembre. 9heures, nous sommes fin prêts pour suivre à nouveau la direction du Sud, mais un 4x4 arrive, gavé de touristes. Le chauffeur nous déconseille de partir dans cette direction et nous prédit mille misères une fois le salar traversé. Qu'à cela ne tienne, nous sommes preneurs de tout bon conseil, il suffit de tourner le guidon de 90 degrés et filer plein est, direction Uyuni, la grande ville du coin. La promenade de santé est agrémentée de quelques séances photo, Chopin, Tchao et consors ne sont pas de trop pour nous accompagner, car mine de rien, rouler sur une surface blanche, avec rien d'autre à l'horizon que du blanc, sans aucun relief, pendant 80 km, avec un tout petit zéphir dans le nez, c'est un peu lassant tout de même..

montage2
montage4
montage 1
montage 3

De temps en temps, on se retourne, l'île est toujours visible, mais sa base est tronquée, on la croirait flotter sur le sel. Le salar serait il un magicien? 

A mi parcours, on voit débouler une 2CV, à son bord 2 jeunes Espagnols fort sympathiques. Ils ont acheté l'engin en Argentine et sont sur la route pendant 1 an! A chacun son délire!

Copia de 2 cv
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Finalement, après avoir traversé la zone d'exploitation du sel et fait causette avec un brave gars qui pioche et ratisse pour 60 bolinianos par jour (6 euros), nous quittons l'étendue blanche pour un autre plaisir : 22 km de calamina (tôle ondulée) jusqu'à Uyuni, où nous passons une bonne soirée en compagnie d'Isabelle et Pierre, les premiers cyclovoyageurs que nous rencontrons. Ils sont partis pour 6 mois aussi, mais avec un tandem et une remorque....

25 et 26 Septembre: 2 journées vite passées à Uyuni, visite du cimetière des trains, lessive, site, et faire le plein de nourriture pour la suite. Nous allons partir pour la traversee du Sud Lipez, alors ne soyez pas surpris si vous restez une dizaine ou une quinzaine de jours sans nouvelles. Pour nous faire pardonner, voici encore une photo du salar, mais c'est la dernière, compris? Internet ici, c'est la galère..ah, ces pays pauvres....

retro

27 Septembre. Nous alllons quitter Uyuni, cette ville un peu Hichtockienne, au bord du salar du même nom.

Les sacoches sont pleines à craquer de victuailles, de façon à être autonomes pour une semaine en nourriture: pour le matin, des flocons d'avoine, du lait en poudre, des bananes et du miel, pour midi, une boîte par jour (thon, sardines, corned beef, excellent ici le corned beef, on se passe même des cornichons...), du pain, quelques mandarines, pour le soir, de la quinoa (en graines et en farine), des pâtes, de la purée. A cela, s'ajoutent diverses friandises, (gâteaux secs, chocolat et surtout des bonbons en pagaille). Nous avons choisi un itinéraire qui passe par des villages, de cette façon, ne portons que 8 litres d'eau, que nous arômatisons avec une poudre sucrée au goût de fruits. Nous complèterons en route quand nous trouverons des épiceries et prendrons aussi des repas dans des gargotes, donc cela devrait faire pour la traversée que nous estimons à 10 jours. Les vélos sont tout dodus, nous aussi pour l'instant, mais cela ne devrait pas durer! Notre excitation est grande, nous avons aussi un peu la trouille, car nous savons depuis longtemps que la traversée du Sud lipez est une aventure difficile. Pourquoi? Parceque cette région est battue par des vents terribles, les nuits sont glaciales et les pistes sont souvent ensablées...alors raison de plus pour aller voir....c'est parti!

6 Octobre : Youpiiiii, nous sommes sortis du Sud Lipez, qui nous a un peu abîmés quand même. Si vous voulez voir à quoi on ressemble maintenant, éloignez les jeunes enfants et les âmes sensibles et cliquez ici.

Alors, bande de curieux, vous avez cliqué, et maintenant, vous voulez savoir comment on en est arrivés là...on va vous raconter.

1er jour : partons la fleur au guidon, pensez donc, 92 km de bonne piste pour rejoindre un hôtel chauffé, ce n'est rien! Nous menons cette étape tambour battant et fingers in the nose, arrivons à San Cristobal, patelin récent (il y a 10 ans, il n'y avait qu'une église et 3 baraques). L'exploitation minìère (zinc, étain, plomb, argent) a fait pousser cette petite ville et a amélioré la piste.

2ème jour: ah ah, cette fois, c'est wind in the nose. Nos 2 cadors de la veille font profil bas, au bout de 49 km, jarrets en feu, ils ont été contraints de planter la tente à l'abri d'un tas de sable, pour échapper à la furie du Dieu Eole.

3ème jour: à 11 heures, dans une petite gargote, on nous sert une soupe, c'est un peu tôt pour le repas de midi, mais mieux vaut tenir que courir...et on a été bien inspirés, car nous avons eu le temps de digérer, dans la montée de 6km, en sable très profond. Appréciant guère cette séance, Bruno préfère abandonner son rôle de marcheur pousseur et offre ses services à des campesinos pour planter de la quinoa. C'est avec une grande surprise que ceux ci l'observent manier la pelle!

paysan

En fait, 2 choses les surprennent: des touristes s'intéressent à eux, et en plus ils savent manier leurs outils. Quant à nous, nous sommes persuadés que la vitesse d'un vélo est la bonne pour voyager. De plus, nous pouvons nous arrêter à notre guise, cela permet une communication facile. A l'inverse des 4x4, nous essayons de laisser plus qu'un nuage de poussière derrière nous.

Mais il a falllu reprendre notre combat , jusquà ce que l'on s'installe dans une maison abandonnée, ouverte aux 4 vents, sans porte ni fenêtres. Alors on l'a joué finos, et c'est avec quelques peaux de lamas, récupérées dans un abri, que l'on a calfeutré les ouvertures.Ces maisons en terre nous protègent mieux du froid glacial des nuits que la toile de tente.

4ème jour: seuls face aux éléments, il faut être actif pour s'extirper de ce désert, alors nous pensons à tout et surtout à de belles choses. Ce sont ces pensées qui nous permettent de ne pas nous laisser bouffer complètement par le vent et sable. Mais aujourd'hui, on en a ras la patate, et comme nous savons que l'étape de demain sera difficile (beaucoup de montées), on s'arrête à midi car dans ce petit village, on peut dormir chez l'habitant.

5ème jour: non, non, rien n'a changé, sable, donc poussage. Et devinez quoi? Le vent, encore plus terrible (de face évidemment...sinon, on n'en parlerait pas..) s'est levé encore plus tôt. Partis à 8h30, nous n'avons eu qu'une demi heure sans sa compagnie. Il nous a fallu 5 heures pour arriver après 20 km au col Ojo del gallo, à 4650m. Cyclistes, ne vous moquez pas de notre performance, sinon, la prochaine fois on vous emmène! Ensuite, une très belle descente nous a conduits aux abords d'un petit salar, et un long plat jusqu'au campement des ouvriers de la mine de Borax de Capina. Et là la récompense: des ouvriers bien joviaux nous offrent un bon thé réparateur, avec des tartines de confiture, puis le repas du soir et même le couchage. Le lendemain, il nous faut nous battre pour qu'ils acceptent notre obole. Ces braves gars nous disent être assez contents de leur sort, ils ont un travail, correctement payé, ils travaillent 42 jours et vivent au campement, puis partent chez eux pour 15 jours de repos...

mine

6ème jour: le vent ne nous quitte pas, il nous prend la tête, bouffe nos calories et gêne terriblement notre progression. Pourtant aujourd´hui, comme par miracle, la piste est roulable, mais même en appuyant à fond sur les pédales, le compteur indique désespérément 5 ou 6 km/h.

Il y a quand même quelques bancs de sable et il faut être vigilants. Avec un peu de vitesse, le vélo tangue mais passe, sans vitesse suffisante, il se plante lamentablement. Nous devons conduire tout en douceur, car au moindre mouvement brusque, on risque de se retouver allongé au sol, comme un con. Le paysage ne nous intéresse guère, une seule chose nous obsède: trouver un abri pour la nuit, n'importe quoi, un gros rocher, une maison abandonnée, et pourquoi pas une vraie maison, pour ne plus entendre ces sifflements. Tout à coup, vision sublime, nous dominons la laguna colorada, lagune qui doit sa couleur rouge à de petites algues.

colorada
effort de montee
flamants sur L.C.
laguna colorada

C'est tellement beau que l'on reprend le moral, et surtout nous réalisons que si on fait encore un peu de boulot, on arrivera peut être à gagner le refuge. En bas de la descente, on arrive à la cabane du gardien du parc, qui est planqué derrière un mur, à l'abri, recroquevillé dans une brouette. Comme il n'y a pas la place pour 3 dans la brouette, il nous fait une petite place à côté, et il est tout content de partager notre repas. Du coup, il nous file un super tuyau pour arriver plus vite au refuge: au lieu de faire 20 km, on peut emprunter une piste interdite aux véhicules et gagner 8 km. Son plan est d'enfer, il nous fait gagner de la distance, mais 12 km de poussage dans du sable aussi fin que du sucre glace, ça use....Nous arrivons à la tombée de la nuit, chez Alberta, la gardienne du refuge. Le nombre de 4x4 garés dans la cour ne laisse rien présager de bon, mais quelques semaines plus tôt, nous avons rencontré la nièce de la gardienne, alors, nous sortons notre joker. Effectivement, Alberta se déride et nous propose un lit de 90 cm pour les deux, ce qui nous réjouit car vu le froid qu'il fait dans le gourbi, il vaut mieux rester groupés.

alberta

7ème jour: nos voisins de dortoir sont partis tôt, c'est à peine si nous avons entendu les 4x4, nous étions dans la coma! Nous nous extirpons du lit et après avoir fait 3 pas dehors, la décision est prise : pas de vélo, on ne tient pas debout, les bourrasques nous balancent dans tous les sens, c'est l'enfer. Après une petite séance de marchandage, le neveu accepte de nous mettre dans son pick up pour nous faire passer le col, et en chemin, on peut faire de belles photos de la lagune, dominée par le mont Pavillon, une merveille, et cela sans sortir de la voiture, donc sans se geler, le pied! Il nous pose en contrebas du col, à environ 5000m et à pied d'oeuvre pour observer le site des geysers de sol de manana, et là, il caille tellement que c'est lui qui ne veut pas sortir de la voiture et nous laisse décharger tout notre bardas dans la tourmente. Un petit salut par la fenêtre, et il nous abandonne, pauvres misérables, dans ce site sublime mais inquiétant.

La terre gronde sous nos pieds, des fumeroles et des marmites avec de l'eau qui bout un peu partout, des chouettes couleurs, c'est génial! C'est vraiment grisant d'être là, tout seuls, et malgré ces conditions climatiques un peu rudes, nous jouissons vraiment du spectacle. Nous sommes là, contemplatifs, et tout à coup, le miracle se produit, les bourrasques cessent et le vent se met à souffler plein pot, dans une seule direction...la bonne. Ni une ni deux, nous enfourchons nos vélos, nous avalons les montées comme si nous étions sur une mobylette dans une soufflerie. Mais l'euphorie est de courte durée, le salop arrive maintenant de côté et s'acharne à vouloir nous faire basculer. Après une descente affrontée avec grande prudence, il nous faut mettre pied à terre car cela devient vraiment craignos, et c'est vélo à la main (comment ça ce n'est pas très glorieux?) que nous arrivons aux thermes de polques. Nous nous réfugions dans uns salle bien chauffée par le soleil, et Basila accepte de nous garder pour la nuit, car, comme elle ne cesse de répéter:"son locos estos franceses con la bicicleta" (ils sont fous ces français avec leur bicyclette).

bain polque
sol de manana5
sol de manana6

8ème jour: pas moyen de faire la grasse matinée, car des 4x4 vrombissants déchargent leur cargaison de touristes venus prendre leur bain en plein air.

Vous l'avez compris, nouus n'apprécions guère tous ces 4x4, ni leurs occupants. A chaque fois, c'est le même scénario, ils déboulent comme des cinglés, soulevant de gros nuages de poussière. Parfois, en arrivant à notre hauteur, ils ralentissent, non pas pour nous épargner, mais pour nous prendre en photo...nous allons devenir des vedettes internationales, pour sûr. Nous ne sommes pourtant pas bien beaux, du look corto Maltese, Bruno est maintenant passé à celui de bandit des grands chemins, Annick semble sortir d'un tableau de Bruegel.Il est vrai que les cyclistes ne font pas légion dans ce coin de la planète, il paraît qu'ils attendent la fin des grands froids et grands vents pour arriver. Il y a pourtant 3 polonais qui sont passés la semaine dernière, ils se sont trompés de saison, les graves! Pour en revenir aux 4x4, le seul équipage qui nous a demandé si nous avions besoin de quelque chose était composé uniquement de Boliviens.

Nous devons franchir le col du condor, à 4800m, mais nous sommes déja à 4500m, alors, FACILE! en plus, le paysage est très beau, à gauche le jardin de Dali, à droite les sommets se parent de 1000 couleurs, des bruns, des ocres, des rouges, et des petites touffes d'herbes jaunes forment de petites taches sur le sol..très chouette

Daly
descente ,bonheur
piste

La descente nous procure quelques sensations de surf sur le sable, c'est marrant, et nous arrivons aux lagunes, la blanche et la verte, dans laquelle se reflète le volcan Licancabur.

laguna verde

C'est magnifique, mais le froid nous transperce, nos gros gants (style gants de ski) ne suffisent pas.

froid mais toujours la

Les flamands roses nous narguent, ils n'en ont rien à foutre de notre souffrance, ils sont à l'aise, eux, les pieds dans l'eau dans laquelle flottent quelques petites icebergs, c'est énervant.

flamants 3

L'accueil au refuge est plus chaud que le vent qui souffle, et comme nous n'avons pas pû manger en route, nous nous attablons. En 2 temps 3 mouvements, engloutissons une boîte de thon, des bananes recouvertes de lait concentré sucré, des biscuits au chocolat genre choco BN, et pour les rendre moins étouffants, les recouvrons aussi de lait concentré sucré..oh là là, comme c'est bon, c'est fou ce que la bouffe prend comme importance dans ce genre de périple! Nous passons une bonne soirée avec des guides Chiliens venus en repérage et au petit matin, le soleil fait briller les cristaux de glace collés à la fenêtre...normal, il fait 0 degré dans la chambre.

9ème jour: eh eh, en principe le der des der...Nous attendons 9 heures pour partir à l´assaut du col qui nous fera basculer au Chili, mais il n'est pas donné, c'est un peu comme si le Sud Lipez voulait nous retenir dans ses entrailles. Il nous faut viser les passages où le sol est dur, mais le vent nous ballotte tellement qu'il est difficile de choisir..et c'est l'ensablement assuré, ou alors, on tombe dans les ornières de calamina, et là, on pleure! On va vous expliquer en quoi consiste la calamina. Imaginez une sinusoïde de 30 cm de période, de 10 à 15 cm de profondeur, en roulant très vite, on peut rester sur les crêtes, mais en vélo, n'y comptez pas, c'est le passage obligatoire le long de la vague, une fois dans le creux, une fois sur la bosse, ce qui nous ébranle de la tête aux pieds.Voici une petite illustration qui montre la différence entre la calamina et le sable.

calamina, recadree, comp
fusees
piste de sable

Mais le moral est au beau fixe, on ne va pas se laisser faire, ce soir, c'est sûr, nous allons goûter aux plaisirs de la ville de San Pedro! Alors, une fois les formalités de douane pour quitter la Bolivie accomplies, 2 fusées se lancent dans la descente asphaltée..oui oui, asphaltée.

Les premiers km nous glacent l'échine, mais au fur et à mesure que l'on descend, on sent l'air qui se réchauffe et 20 km plus loin, sans donner un tour de pédale, nous avons descendu 2000m de dénivelé.

Wahouuuuu, nous en avons fini avec le Sud Lipez, et vous ne nous croirez pas, cette traversée nous a remplis d'un immense bonheur. Cela peut vous paraître bizarre, insensé, mais c'est ainsi, même si les conditions ont été rudes, nous avons vécu une belle aventure, c'était époustoufflant, autant de splendeurs sur une si petite distance (un peu plus de 400km), et puis, ce qui ne tue pas fortifie...

6,7,8,9 Octobre : San Pedro de Atacama, petite ville du désert parfois décriée, qualifiée par certains de ville pour blaireaux! Nous, cela nous va juste bien, repos, rencontre avec plein de blaireaux comme nous, sympa quoi!!! San Pedro, c'est le rassemblement de tous les gringos qui traînent dans le nord du Chili.

On peut faire quelques petites virées, mais sans bagage, on roule facile (quebrada del diablo, vallée de la lune..). Demain, repartons pour une traversée des Andes, d'Ouest en Est, pour aller en Argentine. Si vous vous ennuyez, sans nouvelle de vos héros, regardez la route que l'on va prendre, sur Google Earth, grimpez sur votre vélo d'appartement, branchez vous une soufflerie dans les naseaux, et FONCEZ!!!! Hasta luego!!!