• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
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South Luangwa : into the wild.

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Imaginez une piste poussiéreuse, une chaleur à crever, des petits villages de huttes par ci par là, endormis près d’une rivière. Et dans cette rivière, l’eau se fait rare, à cause de la sécheresse. Du coup, à certains endroits elle est quasi à sec, et à d’autres, se forment de grandes piscines dans lesquelles les hippos restent toute la journée (l’hippo a la peau fragile, il ne supporte pas le soleil). Habituellement ils sont par familles de quelques dizaines d’individus. Dans la piscine au-dessus de laquelle nous posons notre tente un soir, il y a 700 hippos ! Un spectacle hallucinant, et un bruit tel que nous n’avons pas fermé un œil. Quelques jours plus tard, un hippo est venu brouter près de nous la nuit, heureusement, nous avions mis la tente sur une plateforme en hauteur, sinon, nous étions dans son assiette…

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Je t'aime, moi non plus...

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Quoi ma gueule, qu'est ce qu'elle a ma gueule ?

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J'aime pas quand mes parents se disputent....

La guerre est déclarée.

Les babouins au cul pelé, c’est une horreur. Au camping, ils sont partout, quand ils nous voient, ils sortent du bush, se laissent glisser des branches, les mères avec les bébés sur le dos ne sont pas moins agiles. Ils ne nous lâchent plus d’une semelle, tous les yeux sont rivés sur nous car ils ont repéré que les cyclistes ont de la bouffe avec eux. Posés à quelques mètres, ils guettent nos moindres mouvements. Dès que l’on sort de la nourriture, ils sautent dessus. Ces enfoirés commencent par voler notre pain. On renforce la vigilance mais ils nous blousent en subtilisant un sachet de pâtes. Là, on devient enragés, ramassant cailloux et longs bâtons. Mais ils connaissent bien ces techniques de guerre, quand on chasse une équipe d’un côté, une équipe complice attaque de l’autre. Après s’être fait encore dépouiller de quelques fruits et légumes, et d’une boîte de nescafé, on décide de leur infliger la punition du siècle, en farcissant les bananes avec un puissant laxatif. Mais faute de trimballer la pharmacopée ad’hoc, c’est nous qui nous réfugions dans les toilettes pour manger à l’abri de cette bande de voleurs au cul pelé. 

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Bruno au babouin : "toi, je vais te buter "

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Eléphants, girafes sont facilement observables depuis nos vélos. Mais pour voir lions et léopards, il faut faire un safari en voiture, ces bestiaux n’attendent pas notre passage sur la piste. Nous hésitons longuement, il y a un truc qui nous dérange dans ce genre de plan, c’est que l’aventure en est totalement exclue. En effet, la règle du jeu est simple. Le touriste sait ce qu’il vient chercher, (pour nous c’est du lion et surtout du léopard, un magnifique animal extrêmement farouche) et les organisateurs aussi….Comme c’est un énorme business, les infrastructures nécessaires sont là, et tout est fait pour que le touriste reparte satisfait. Tu m’étonnes, vu ce qu’il a payé….Il faut savoir que les hébergements dans les parcs sont somptueux et que le luxe a son bon prix. Les moins fortunés plantent leur tente à l’extérieur du parc et se font leur safari à la journée. C’est ainsi que nous partageons la voiture d’un groupe de fort sympathiques Suédoises faisant du bénévolat dans un hôpital. Du coup, pas de surprise, nous rentrons avec nos photos d’un lion, de lionnes et de léopards, on cochera « ça c’est fait », et on pourra se targuer d’avoir vu presque tous les animaux d’Afrique. En prime, on a un joli coucher de soleil, la bière gratos, on ne va pas non plus cracher dans la soupe. Et comme nous rentrons tard, n’avons pas besoin de nous battre avec les babouins, ils sont couchés.

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