• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
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Betta is not better.

2 itinéraires sont possibles pour aller au sud : par Betta, plus joli, plus plat mais plus sableux, ou par Maltahöle, avec un col à 2000 m à passer. Jusqu’au dernier moment nous hésitons, mais on voit la dameuse partir en direction de Betta. Nous la suivons, c’est le pied, elle racle tout, elle casse la tôle ondulée, elle pousse le sable sur les côtés. Nous roulons sur une surface lisse et douce. Hélas, au bout de 11 km, elle fait demi-tour, nous abandonnant à notre triste sort sur cette piste de m…..

le mirage lodge spa namibia

Nous passons devant un lodge de luxe, un genre de château en plein désert, spa, piscine, arbres, pelouse, une harmada de travailleurs payés sans doute à coup de lance pierre. Ce lodge s’appelle « le mirage, resort and spa », rien qu’avec le nom, on est fixés. Nous y prenons un coca pour prendre le frais quelques minutes à l’ombre, et surtout pour récupérer de l’eau, la nôtre est déjà à la température du biberon de bébé. La serveuse est charmante, nous apporte des litres d’eau citronnée avec glaçons. Elle vient aussi du nord du pays, c'est la région la plus peuplée, nous ne lui demandons pas son salaire, mais la nuit d’hôtel, c’est plus de 100 euros par personne. Il y a quelque chose d’un peu dérangeant en Namibie, c’est que dans la plupart des endroits, le tourisme est basé uniquement sur le fric. Les hébergements sont le plus souvent des lodges de luxe, les touristes se promènent dans de gros 4x4 de location roulant à fond la caisse. Ils ne lèvent jamais le pied à notre passage. Chacun fait ce qu’il veut de son argent, c’est clair, nous ne voulons pas donner de leçons, notre façon de vivre et de voyager n’étant certainement pas irréprochable, mais on trouve quand même indécent de dépenser autant uniquement pour satisfaire son petit nombril, et se faire servir par des noirs qui gagnent fifrelo. Parcequ'il est là le problème, quand l'argent du tourisme va aux habitants, c'est génial, malheureusement en Afrique, c'est rarement le cas, sauf semble t il, au Bostwana. Mais je donne volontiers des circonstances atténuantes, car voyageant ainsi, on ne voit que du beau, des paysages de carte postale, des super hébergements et on ne se doute pas qu’ici, dans un si beau pays, il y a des gens qui n’ont que vos arêtes de poisson à manger…. Passe un 4x4 conduit par un noir trimballant un groupe de blancs. Il s’arrête et le chauffeur nous file bouteilles d’eau et jus de fruit «parce que la route est mauvaise, vous en aurez besoin ! ». Ses touristes ne nous regardent pas. Ah c’est clair, la piste devient redoutable, et notre petite roue à l’avant se plante régulièrement dans le sable profond. Arrive une bifurcation, nous l’avions repérée sur la carte comme échappatoire, et…nous nous échappons. Encore 14 km de méchant sable, et ouf, c’est la piste C 19 qui ne présente guère de problème. Nous revivons.

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Le soleil déclinant, nous arrivons devant une ferme. Gros 4x 4, piscine, tous les signes extérieurs de richesse, et un accueil déplorable. En clair, on se fait jeter, la jeune blonde maitresse des lieux ne veut pas que l’on plante la tente. 10 000, 20 000 ha peut-être, mais pas 4 mètres carrés pour nous. Pas grave, nous dormirons de l’autre côté de la clôture, à ras la piste, nous avons juste besoin d’un peu d’eau. Et là, elle nous fait tout un sketch, il ne faut pas qu’on dorme dehors non plus, c’est illégal….Donc si on résume, pas dans sa propriété, mais pas à l’extérieur non plus. Je vous le dis, la Namibie n’est pas un pays pour les sdf…Nous ne voulons pas parlementer davantage, et allons nous poser un peu plus loin. Le lendemain, nous passons le col Zarsis, puis roulons longtemps sur un haut plateau, c’est très sauvage, magique, et c’est chez des fermiers noirs que nous élisons domicile, des gens pas bien riches et adorables.

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c'est cela, la dameuse qui racle les pistes pour notre plus grand bonheur

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la montée au col

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Un immense plateau....

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Fermiers très sympas.

Alors, puisqu’on est si critiques, pourquoi cherche-t-on à dormir dans les fermes plutôt qu’en rase cambrousse ? C’est juste parce qu’on n’arrive pas à transporter assez d’eau….. Par la suite, nous adopterons parfois une tactique utilisée par le peu de cyclistes circulant en Namibie : demander de l’eau aux voitures qui passent, et c’est un système qui fonctionne bien, tous les automobilistes ont frigo ou glacière, on ne nous a jamais refusé. Une fois, une femme seule n’avait rien, une heure plus tard, elle est venue à notre rencontre pour nous apporter 4 bouteilles d’eau. Où a-t-elle pris ces bouteilles, mystère car il fallait faire 90 km pour trouver une épicerie.....

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Quand l'ombre se fait rare 

Et soudain tout change.

Aujourd’hui, des touristes sud africains nous offrent une boisson, détail peu intéressant pour vous, lecteur, mais très intéressant pour nous, et fait si rare que nous le racontons. On ne leur dit pas que nous sommes quasi arrivés à l’étape….des fois qu’ils reprennent la bouteille ! . Il y a un truc très frustrant sur les cartes routières de Namibie : le même cercle peut représenter une petite ville, un village, une maison….ou…rien du tout, juste le nom de l’endroit….., du coup, on ne sait jamais ce que l’on va trouver. Il est difficile de planifier sa nourriture et son eau. A la bifurcation notée Groofontein sur la carte, il n’y a une qu’une maison. Mais elle fait camping bar restau. Marika, Alfred et leur chien Bruno nous installent, et nous réservent un bon accueil, nous repartirons même avec du raisin de la ferme.

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La piste est de velours, la machine a dû passer récemment.

Nous avons des buissons d’épineux de part et d’autre de la piste, quelques koudous et oryx bondissent à notre passage, mais impossible de les photographier. Après un piquenique à l’ombre d’un acacia squelettique, nous repartons, Marcus et Annette, touristes teutons nous font la bonne surprise : arrêt causette, fruits, boissons…

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Comme une mini tornade passe au loin....

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Au bout d’une soixantaine de kil, apparait du relief, un joli dôme ressemblant fort à un volcan et toute une série de petites tables mountain. Malheureusement, nous chopons un vent de sud qui nous oblige à forcer comme des diables pour avancer. Nous n’avons plus assez d’eau pour la nuit, et pas un seul véhicule ne passe, celui de Marcus et Annette est le seul de toute la journée. Donc, on va refaire les mendiants à la première, et seule ferme à des km à la ronde. Et là, bingo. Nous avons l’autorisation de nous installer sur la pelouse de Buta et Mariette. De la pelouse, c’est la première fois que nous nous posons sur autre chose que du sable en Namibie. On nous offre un verre de vin rouge pour accompagner notre gamelle de pâtes.

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Une pelouse, des pâtes et un verre de vin...elle n'est pas belle la vie ? 

Puis nous sommes invités à entrer dans la maison pour la soirée et ils nous parlent de leur vie ici, complètement isolés. De leurs difficultés pour faire tourner la ferme, surtout à cause de la grande sécheresse qui sévit actuellement. Il leur est impossible de s’absenter plus d’une journée, Mariette se tape 150 km de piste (300A.R…) quand elle veut aller chez le coiffeur, etc. etc. La vie est rude dans ces terres. Au petit matin, nous sommes conviés pour un solide breakfast, cela nous va.

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Et soudain tout change à nouveau....

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Voyez comme c'est facile, le vélo couché !

Aujourd’hui, c’est une étape de nains. Certes on a un vent à décorner les bœufs, mais seulement une vingtaine de kil. nous séparent de Helmeringhausen. Buta nous a dit qu’on y trouverait tout, épicerie, bar restau camping, et même internet. Chouette…Nous nous installons dans le joli jardin, commandons quelques victuailles et demandons pour planter la tente. Refus net. Motif : c’est plein. Menteurs, c’est vide. Internet ? Refus net. C’est pour ceux qui prennent une chambre….Personna non grata, y a plus qu’à se barrer, et on est un peu dégoûtés.

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ça a l'air sympa....mais ça ne l'est pas... 

C’est dur de repartir en plein cagnard, on se pose sous un arbre en attendant que la température baisse. Arrive un 4 x4 et 2 namibiens, on leur raconte notre éviction de camping. Ils vont faire un scandale monstre chez les allemands propriétaires des lieux en se faisant passer pour des journalistes….et ils en profitent pour s’enquiller quelques bières…Pendant ce temps, nous reprenons la piste.

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Quand ils nous rejoignent, ils sont déjà bien gais….mais ce n’est qu’un début…Ils ont embarqué Airon un gars de Nouvelle Zélande qui trainait au bar, et pas mal de bières. Feu de camp, grillades, rigolade, musique à fond. A 2 heures du mat., nous finissons par nous coucher, ils continuent la fiesta toute la nuit. De drôles de lascars, on a le chic pour les dégoter…mais on a passé une super soirée en leur compagnie, avec un super D.J sous un ciel magnifiquement étoilé.

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Le lendemain, c’est plus dûr, c’est l’effet fiesta, et la piste est très sablonneuse par endroits.

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traces d'humains...

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La piste nous conduit à Aus, via un « tyrol camp », et à Aus, nous retrouvons enfin un peu de civilisation, une nuit dans un lit (cela ne nous est pas arrivé depuis des lustres) et…..du goudron.

Rester modeste.

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Tadam !!!! 170 km de goudron au programme, je ne vous dis pas le bonheur. Un magnifique ruban d’asphalte au milieu du désert, un faux plat descendant, nous roulons tambour battant et l’idée de faire ces 170km dans la journée nous effleure. Nous sommes grisés par la vitesse, et jubilons à l'idée de nous retrouver dans une petite ville ce soir....Le cyclo a beau aimer rouler dans le désert, la perspective de se doucher, de trouver de la bonne bouffe le comble d'aise....Nos rêves sont de courte durée, car le vent du sud se lève et nous souffle dans les naseaux, un vent limite tempétueux qui nous ramène à plus de modestie vite fait. Nous plantons la tente sous un pont pour être abrités, la soupe à la tomate, les pâtes à la tomate, la tisane à la tomate et dodo.

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Encore un début de journée excellent, avant ce satané vent. Nous sommes à l’ombre sur une aire de repos quand passe Uwe, un motard sud africain que nous avons rencontré au Malawi, puis au Bostwana. Super et improbables retrouvailles. A la bifurcation suivante, qui n’apparait pas sur notre carte, nous trouvons un trafic important. Nous apprenons qu’il est dû aux travailleurs de, la mine Skorpion. , la 8e plus grande mine de zinc du monde, exploitée par Vedanta, une entreprise de grandes mines de métaux indienne. Nous entrons à Rosh Pinah, qui n'existe que pour les mines. La ville est comme d'habitude clairement divisée entre le cantonment (30 $ par mois pour louer une maison basique) et le centre ville avec les magasins et les belles maisons. Les deux sont séparés par la route C13 et les activités industrielles de la Rosh Pinah mine, une autre mine de zinc.

Cette petite ville de 3000 ha possède une infrastructure fantastique : un mini mall, un Spar et un Shoprite (magasins d’alimentation ), et beaucoup d'espaces verts. De l'excitation produite par l’entrée dans une ville, sommes rapidement ramenés sur terre et à la réalité des villes : ce n’est plus le désert, ce n’est plus la brousse et on ne peut pas dormir où on veut (cela peut paraître évident, mais vu la densité de la population dans ce pays, on a pris l’habitude de dormir n'importe où). De plus, Rosh Pinah n'est pas du tout une ville pour les voyageurs, donc ni camping ni hébergement bon marché. On nous autorise finalement à camper sur la pelouse d’un restau. Parfait. 

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maisons de mineurs à Rosh pinah

Nous quittons vite le goudron et la route qui mène à Oranjemund (mine de diamants) pour prendre une piste qui nous fait entrer dans un paysage fantastique de canyon sombre. Un article de 1998 de la New York Times, intitulé "Oranjemund Journal ; Trouver un diamant dans le sable ? Juste ne pas le ramasser" parlait de combien il est difficile d'ouvrir un espace minier, lorsque les diamants sont trouvent juste sur le sol. On nous a dit qu’aujourd'hui encore la route est contrôlée, les automobilistes n’ont pas le droit de s’arrêter, probablement pour s'assurer que personne ne trouve un diamant. Il semblerait, mais on n’a pas vérifié, que l’on ne puisse pas passer la nuit dans cette ville sans autorisation. On ne sait pas si les cyclistes peuvent emprunter cette route, de toute manière, cela ne nous intéresse pas, nous ne voulons pas entrer de suite en Afrique du sud, nous préférons longer la rivière Orange, et traverser plus loin, à Noordoewer ( ils ont trouvé le moyen de faire une faute sur le panneau…).

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Cette rivière prend sa source au Lesotho et 2200 km traverse l'Afrique du sud jusqu'à Oranjemund/Alexander Bay. L'autre côté de la rivière appartient à l'Afrique du Sud. C'est le Parc National du Richtersvel. Côté namibien, le parc s'appelle Ai-Ais. Bien que ce soient des parcs nationaux, l’activité minière y est intense. A plusieurs reprises, nous trouvons des engins de fouille et des panneaux d’interdiction d’entrée sur le terrain.

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Nous restons sagement sur la piste et ne trouvons aucun diamant, d’ailleurs on ne sait même pas quelle tête a le diamant qui n’a pas encore été taillé.

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Nous nous sentons minuscules entre ces montagnes pointues de différentes nuances de bruns. Nous cherchons trouver un coin sympa pour camper, mais nous avons de la peine à trouver un accès facile à la rivière. Finalement, l’heure tournant, c’est dans une immense plaine de cailloux que nous passons la nuit. Tôt le matin, nous repartons sur cette piste magnifique, et soudain, à notre grande surprise, la piste ne suit plus la rivière orange et se met à s’élever méchamment entre ces collines rocheuses. Nous sommes maintenant dans une rôtissoire géante. La chaleur est infernale, c’est dur, très dur, nous pousserons une grande partie de la montée. Il fait plus de 40 degrés C. Après la descente, nous nous réfugions à l’ombre chez les gardiens du parc, où nous dormirons, après un bain bienfaiteur dans la rivière. 

Le plan du matin est d’aller jusqu’à Aussenkehr. Nous sommes le 24 décembre, et avons un peu de temps devant nous, alors, changeons le plan initial en cours de route. Nous changeons de cap et à la première bifurcation, prenons plein nord. Nous vivons une incroyable journée dans ce sublime désert. Jamais encore nous ne sommes sentis aussi isolés du monde, pas un bruit, pas un animal, pas un véhicule pendant des heures. La chaleur est torride, et nous ne trouvons pas un brin d’ombre de la journée.

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Nous faisons une pause plus ou moins abrités par les vélos, une serviette mouillée sur la tête pour tenter de nous rafraichir. Nous arrivons enfin aux sources d’eau chaude d’Ai Aïs, un lieu de villégiature très prisé. Sympathisant avec nos très sympathiques voisins de camping, ils nous proposent de nous emmener demain au canyon, invitation que nous honorons de bon cœur.

25 décembre, un noël à notre façon !

C’est donc avec Francinia, Penda, Jason et Moïse, et avec leur 4x4 que nous nous rendons dans une autre merveille de Namibie, Fish river canyon, souvent comparé au grand canyon des US. Une super journée dans un lieu de rêve avec des gens sympa, quoi de mieux pour Noël...En réalité, on s'en fout de Noël, cela n'a déjà pas beaucoup de sens pour nous, alors vous imaginez, dans le désert, en Afrique, sans sapin ni neige et avec un père noël noir ! La journée se termine dans les bains chauds, que c’est bon !

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carte Nol site

Nos nouveaux amis nous épargnent le trajet retour, nous embarquent et nous déposent sur la route que nous avons quittée 2 jours plus tôt.

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Nous n’avons pas vu de verdure depuis longtemps. Arrivés à Aussenkehr, c’est une vision très surprenante : des vignobles !!! et des petites huttes de paille. Est il possible que des gens vivent là dedans ? Oui, beaucoup de personnes vivent ici, dans des conditions très précaires, pas d’eau courante, pas de toilettes. Un peu plus loin, ce sont les belles maisons des patrons. Apartheid, où ça ? Nous cherchons à nous poser dans le bidonville, avisons une baraque un peu plus d’aplomb que les autres, et surtout avec un peu d’ombre. Nous sommes chez Zoulou, qui accepte gentiment notre campement pour une nuit, et qui nous balaie illico un coin de sa cour. Un autre accueil que celui des fermiers blancs !

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En attendant sa femme partie se faire tresser les cheveux, nous partons avec Zoulou faire le tour des bars. Nous apprenons que Zoulou et sa famille habitent ici en permanence, alors que la plupart des ouvriers, jusqu’à 30 000 en haute saison, sont des travailleurs saisonniers. La plupart des gens viennent du nord du pays, l'Ovamboland (2 jours en voiture). Le raisin a besoin de beaucoup de soins pour être prêt à temps, parce que la fenêtre de vente est très courte : ces raisins ne sont pas bon marchés à produire et peuvent être vendus, la plupart du temps vers l'Europe, seulement après que l'hémisphère Nord aie vendu les siens, et avant que l'Afrique du Sud commence à produire les leur. Donc, si on achète du raisin en Europe en novembre, il pourrait être de Aussenkehr.

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camping 3 étoiles chez Zoulou

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cela signifie : ça a été un régal

A Noordoewer, nous quittons la Namibie avec un pincement au cœur. Nous avons adoré. Pourtant, ce n’était pas gagné. A Windhoek, les touristes rencontrés à la guest house, notamment 2 motards, nous ont clairement dit que c’était de la folie de la traverser en vélo par les pistes, et qu’on avait tout intérêt à rester sur l’axe principal, goudronné. Finalement, nous sommes partis quand même et heureusement …Une fois de plus, on s’aperçoit qu’à écouter les autres (ou à suivre les conseils de diplomatie.gouv), on devient poltrons et on reste calfeutrés chez soi ! Les pistes namibiennes sont magnifiques et la Namibie est un gigantesque terrain de camping. Certes il faut bien gérer son eau et sa bouffe, car il arrive que l’on ait à parcourir 300 km sans rien, mais nulle part dans le monde on a ce sentiment de vide sidéral, la nature et seulement la nature…., et ce sur des milliers de km. Des paysages exceptionnels, on a souvent l’impression de rouler dans un fond d’écrans de windows. C’est vrai que cette piste nous en a fait voir de toutes les couleurs, au sens propre comme au sens figuré. Nous avons mangé pas mal de poussière, nous avons poussé parfois, nous avons slalomé pour trouver les parties les plus dures, nous permettant d'avancer plus rapidement et avec moins d’effort. Oui, il y a eu quelques chutes, quelques moments de découragement, mais cette chevauchée fantastique nous a emplis de bonheur. En réalité, la plupart des pistes sont tout à fait correctes, même s’il y a parfois de la tôle ondulée ou du sable, cela se passe plutôt bien. (nous n’avons pas emprunté la D707, réputée très sableuse, et nous nous sommes échappés de la C27, en mauvaise condition à l’époque où nous sommes passés). Alors cycliste, n’écoute pas les esprits chagrin, et autres trouble fêtes, vas-y, tu te feras ta propre opinion sur place !

Namibia, you're so beauté folle.....

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aprs solitaire

vers camping suisse