• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
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Non, Mohamed n'est pas un enfoiré !  En réalité, quand nous nous sommes pointés à l’embarcadère, nous étions un peu en avance, et le bateau était juste parti faire un tour. Au final, Mohamed n’a pas fait de coup foireux et nous avons embarqué. 

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Le Sun Times est manifestement le moins joli de tous les navires stationnés ici, un look très vieillot, la cabine est plutôt classe pour qui est fan de tentures, de bois et de moquette, c’est une vraie chambre avec salle de bains et baignoire, et la bouffe « n’est pas mauvaise » ( dixit les 4 françaises que l’on a retrouvées, bien sympa, normal, dans leur quatuor, il y  a 2  Annick ). Quelques espagnols voguent avec nous, mais la plupart des passagers sont égyptiens. Nous passons une nuit à bord, et au moment où nous quittons le navire, le gérant propose que nous restions une nuit de plus, gratos. Mais non, mon ami, nous ne profitons pas des situations, et puis la poussière nous sied mieux au teint. Pour quitter le bateau, il est garé de telle manière qu'il nous faut  traverser pas moins de 6 bateaux, rangés en rang d’oignon. Pratique avec des vélos à trimballer.

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Débarqués à Kom Ombo, nous continuons en pédalant  le long du Nil jusqu’à Assouan. Quand nous trouvons un traversier, nous le prenons, de ce fait, nous sommes tantôt rive Est, tantôt rive Ouest.

Sur un traversier :

 Côté poussière dans les villages, nous sommes bien servis, merci. Une chose est sûre, nous ne passons pas inaperçus. Je réalise une fois de plus notre statut privilégié de voyageurs à vélo, parce que nous n’observons pas une carte postale, nous sommes vraiment dedans.

Les paysages sont superbes : le Nil est bordé de palmiers, et entouré par les collines du désert. Sur ses rives, ci et là, des hérons gris ou blancs guettant leur proie.

Les travaux agricoles se pratiquent encore sans aide mécanique. De nombreuses charrettes tirées par des ânes circulent avec nous, et dans les villages,pittoresques, la vie semble être la même depuis toujours. Les adultes sont sympa, partout des "welcome", des pouces en l'air, des encouragements. Les gosses ne sont pas en reste.

Certains font la course avec nous en faisant cavaler le bourricot sur lequel ils sont juchés. 

Et puis, chance, pas de contrôle routier sur ce parcours ! Nous arrivons à Assouan sans avoir vu l’ombre d’un képi.

Sur la corniche d'Assouan, changement de décor, de la vie paysanne et modeste, on passe à l'opulence : énormes bateaux de croisière, hôtels de luxe, bons restaurants. Autour d’Assouan le Nil est magnifique, entrelaçant des îles aux rochers que l’on dirait de carton pâte, tels des décors de cinéma. Assouan nous retient 2 jours. Nous passons 2 nuits sur l’île Eléphantine, pour la 3ème, nous nous rapprochons du vieux barrage, et c’est une famille nubienne fort sympathique qui nous héberge.

Fatima, la charmante petite de notre guest house :

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