Oulan Bator
La capitale...
Juillet 2006 : En nous posant à l'aéroport, nous pensons avoir fait le plus dur : le trajet en Tupolev avec Aeroflot!
Nous voici à Oulan-Bator ou Ulaanbaatar et en mongol :Улаанбаатар.
La ville, qui s'étire d'est en ouest au fond d'une vallée, sur une vingtaine de kilomètres, rassemble presque un million d'habitants, soit plus du tiers de la population du pays.
Elle en est à la fois le centre politique, économique, industriel, scientifique et culturel. Administrativement, elle a le statut, unique dans le pays, de municipalité, comparable à celui de province.
Ulan-Bator signifie littéralement « le héros rouge ». Sa modernisation, commencée en 1934, s'est poursuivie inlassablement, surtout depuis 1951.
Oulan Bator n'a pas un charme fou : des places gigantesques, des bâtiments administratifs staliniens, et des blocs résidentiels massifs
Nous avons trouvé une guest house dans la vieille ville, près du monastère Gandan qui a retrouvé en 1972 sa destination première d'université lamaïque . Comme partout à la périphérie de la ville, il y a dans le quartier pas mal de yourtes...ça fait bizarre au début de voir des yourtes en ville, mais comme d'habitude, il nous faut guère de temps pour prendre nos quartiers et être parfaitement à l'aise.
Nous sommes arrivés un jour de Nadaam,, ce qui nous a permis de jouir rapidement de l'ambiance festive de ces jeux.
Nous sommes allés au spectacle, de contortionnistes, de danses et de chant diphonique, le khhomi. Le chant diphonique (en anglais Throat-Singing ou Overtone-Singing) est une technique de chant permettant de produire plusieurs sons à la fois. Un bourdon grave est produit avec la gorge tandis que des harmoniques aiguës sont produites simultanément par résonance.
Le style diphtonique est principalement connu via les chants Mongols.
Mongolie en vélo
Depuis toujours, la Mongolie est associée au nom de Gengis Khan, à la vision de vastes steppes, de chevaux sauvages au galop et de ciels bleus démesurés.
Elle ouvre ses steppes à l’infini, dans une symphonie de couleurs changeantes au gré des heures. Les lueurs orangées de l’aube se dissipent à la force du soleil qui impose les jaunes de sa chaleur, et le soir, l’herbe grasse se teinte de vert bleuté.
Nous restons des heures sans voir âme qui vive, et tout à coup, sur la piste, au détour d’un vallon, les bêlements d’un troupeau portés par le vent ou les hennissements des chevaux indiquent que l’homme n’est pas loin. Encore quelques tours de pédales et les yourtes apparaissent. Les chiens se mettent à aboyer, les enfants se précipitent à l’intérieur pour signaler notre arrivée, car souvent, nous ne pouvons pas seulement passer. Nous sommes accueillis dans la yourte pour boire un thé au lait bien chaud, accompagné d’un plateau de pain et de crème fraîche épaisse. Comment résister ?
Parfois, nous sommes invités à passer la nuit, dans l’espace réservé aux invités, moments inoubliables… mais pour ne pas déranger, la plupart du temps, nous avons préféré monter la tente.
Nous avons plusieurs fois assisté à la traite, et c’est amusant d’entendre les appels qui sont spécifiques à chaque type de bétail : brrr, brrr ! pour faire venir les moutons, dji, dji ! pour les chèvres, qoor, qoor ! pour les vaches, et au son de Kuuri, kuuri! ce sont les chevaux qui se radinent !
Aujourd'hui encore, la Mongolie semble appartenir à un autre monde. Aussitôt sorti de sa capitale Oulan-Bator, vous voilà plongé dans un autre siècle.
