Samedi 7 septembre 2013, 13h28, Jérôme nous tire le portrait devant la porte de la maison, désormais vendue...quelques secondes plus tard, nous croisons notre premier cycliste, le cuisseau rebondi, le jarret affuté. Je le salue, il ne répond pas...c'est clair, il nous snobe, il a repéré notre faible allure, notre petit train de sénateur, nous ne jouons pas dans la même cour...
Mais dis donc, mon gars, on va te dire un secret : on part en Afrique, tu vois, là, avec notre faible allure, notre train de sénateur, on va essayer d'aller en Afrique.
Alors, si z êtes pas pressés, et que vous ayez envie de suivre nos aventures, grimpez sur le porte bagage, on vous emmène faire un tour !
Notre première étape c'est Seyssel, ses vaches qui paissent dans de grasses prairies, et sa pluie généreuse.
eh mais regarde les ces 2 nigauds, ils ont choisi le week end le plus pourri de l'été pour démarrer leur périple !
16 Septembre. Devant, la grande bleue qui scintille, derrière, un peu plus de 500 km de pédalage, tranquilles, pas de risque de casser les pédales. Pas de gros mauvais temps la journée, disons qu'un esquimau n'aurait pas eu froid, mais une tente à plier mouillée systématiquement le matin.
Nous avons traversé La Côte Saint André et appris que c'était le fief de Berlioz, Saint Sorlin en valloire le village de la poire, avons flirté avec les coteaux de quelques bons crus, Mauves ou Crozes Hermitage, sans nous arrêter, avec la caillante on les aurait bus chauds avec de la cannelle, sacrilège ! Les environs de Nimes nous ont vu passer très vite, nous profitions alors d'un bon mistral de derrière les fagots, mais les quelques lacets de St Victor la coste furent bien indigestes. En fait, nous nous sommes réhabitués plus vite à la tisane qui a le goût des pâtes à la tomate qu'aux efforts à fournir pour emmener l'ensemble « cyclo-vélo » au sommet d'une pente. Sur la fin, avons été chouchoutés et requinqués par Denise et Rolland qui nous ont offert gite, couvert et un bon petit rosé, nous avons de la peine à esquiver ce genre de proposition..., c'est donc pas trop défaits que nous allons nous présenter pour le bateau reliant Sète à Nador. 28 heures de traversée par un vent de folie, si la mer est démontée, ça laisse du temps pour vomir. Elle n'est pas belle la vie ? A tout bientôt, inch allah.
quelque part entre Palavas les flots et Frontignan, sable trop mou : poussage assuré
Dans le quartier de Pointe courte à Sète
Embarquement immédiat