• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
  • 20171218 134510   Copie 2

Du 22 au 27 octobre.

Avant et après Salta, des arbres magnifiques bordent les routes. Ils sont couverts de fleurs de toutes les couleurs. Parmi eux, el ceibo, l’arbre et la fleur nationale de l’Argentine, de couleur orange, et plein d'autres.

arbre jaune
arbre mauve
arbre orange
arbre rose
arbre rose et orange

Changement de décor, dans un bistrot, nous avons photographíé ceci:

chat sauvage

Ce n´est pas la peau du défunt Chat de Salta… c’est un chat sauvage des montagnes. Eh oui, on doit vous avouer, nous avons encore fait une variante, et sommes repartis dans les hauteurs. En effet, alors que nous aurions pu continuer plein sud, dans la plaine, tranquilles Bill, il nous est venu une idée lumineuse: aller visiter le parc des cardones (cactus candélabres) et les vallées Calchaquíes, ce qui signifie un grand détour et au moins 5 jours de piste. Complètement fêlés, on ne vous le fait pas dire!

montee au parc de cardones

Nous avons eu notre compte: piste défoncée et poussiéreuse, sable, tôle ondulée, la totale!

bonnepiste

Il a fallu aussi se hisser au sommet du col Piedra del molino, 3348m, et s’avaler pour le coup 2000 m de dénivelé.

col piedra de molino, site

 

Nous avons alors pensé en avoir terminé avec les hauts cols, mais c’était sans compter sur le petit dernier, à 2400m qu’il a fallu se taper quelques dizaines de km plus loin.

Cependant, nous n’avons pas regretté d'avoir changé d'itinéraire, car nous avons fait de magnifiques rencontres tout le long du chemin, et nous nous sommes même pris pour des athlètes lorsqu’un groupe de touristes Argentins en bus s’est arrêté pour nous encourager et nous chanter La Marseillaise !!!!

Le paysage a été très varié: pendant l’ascencion du 1er col, on aurait pu se croire dans les Alpes de haute Provence, ensuite, nous avons eu quantité de cactus.

cardones
fleur de cacus
nous, cardones

Après le village de Cachi, la piste a pris le nom de “route des vins”. Au début, on ne comprenait pas pourquoi, car c’était complètement désertique, du sable et des cailloux, et aussi un soleil de plomb, nous avons roulé (pas longtemps…) par 40 degrés, un peu comme dans une rôtissoire. On pouvait presque faire du thé avec l’eau des gourdes.

Coyotte
cachi2
quebcachi

Dans ce désert, il y a cependant quelques maisons isolées, et des gens adorables nous ont sauvé la mise en nous invitant à l'ombre et en nous offrant de l'eau fraîche et un bon dessert.

ombre

La piste était bien accidentée, et c’est seulement dans les points bas que nous avons trouvé des espèces d'oasis, avec des villages et quelques pieds de vigne.

oasis

Il semblerait que dans les petites exploitations, on écrase encore le raisin avec les pieds. Espérons qu’ils soient plus propres que les nôtres…encore que depuis que nous fréquentons les “hospedaje” (pensions de famille), nous avons la douche le soir.

Ensuite, changement dans l'équipe: nous avons roulé à 3. En effet, nous avons rencontré Gerardo, le frère de Ramon, notre hôte à Salta. Gerardo est prof dans un petit patelin et quand il a appris que l'on se trouvait dans les parages, il a fait 40km en plein soleil pour venir à notre rencontre. Problème: il a été mal informé, nous ne sommes pas arrivés par la piste sur laquelle il nous cherchait. Du coup, comme il voulait rouler avec nous, il a tenu à nous accompagner le lendemain et s’est retapé la piste, sous le cagnard! Super sympa ce garçon. Célibataire, il se marierait éventuellement, mais impérativement avec une cycliste bien entraînée, .…avis aux copines fans de la pédale…

gerardo

Puis, nous avons traversé les immenses vignobles de Cafayate, inondés de soleil et qui produisent des vins délicieux. En arrivant en ville, nous avons retrouvé 4 touristes Français, Patrick, Brigitte, Nico et Pauline qui sont en voyage depuis 1 an et nous avons passé une bonne soirée avec eux, (on les a connus sur la piste, nous en vélo, eux en voiture les “fainéants”..), on a retrouvé aussi Dominique, qui voulait travailler à Buenos Aires, mais qui finalement roule sa bosse par ici et travaillera plus tard, Joaquim et Anne, couple Argentino-australien qui est souvent sur les chemins.On a fait la connaissance avec Benoît et Laurent, cyclovoyageurs comme nous, on a bien déliré avec eux et on les a laissés partir sous un soleil de plomb, sur la piste galère dont nous sortons, eh eh….chacun son tour…. , on est restés planqués, à l’ombre, à siroter un café. C’est fou ce que l’on rencontre comme monde, ici, c’est la belle vie, nous sommes bien conscients de ce privilège et en profitons un max…….

28 Octobre. Nous sommes partis en excursion, en bus, pour visiter quelques points de la quebrada de Cafayate (gorges). Et là, attention les yeux, c’est absolument magnifique. En voici quelques vues.

nous quebrada
quebrada3
quebrada3 (1)
quebrada3 (2)

Les couleurs des différentes couches indiquent leur composition: rouges, elles contiennent des oxydes de fer, verts, des oxydes de cuivre, et jaune, elles contiennent du soufre. A ceci s’ajoute la brillante du mica et l’ensemble est du plus bel effet.

En rentrant, quelques bières avec Anne et Joaquim dans un troquet super sympa, on s'est mis à parler couremment Espagnol et Anglais, que de progrès en quelques minutes....et voilà, ainsi va la vie.

annejoaquim

Nous avons aussi fait toiletter nos bici, ils étaient tout encrassés, du sable partout, les voici fin prêts pour une nouvelle campagne.

Cafayate est une ville super agréable de 10 000 âmes, on trouve tout, et si nous n'avions pas tant de boulot, nous y resterions bien en vacances quelques jours, mais voyez vous, si nous restons sur la route 40, il nous reste encore 4400 km pour arriver à Ushuaia.

km 4440

Et puis, Bruno a déja repéré des raccourcis qui rallongent…alors, comme nous ne sommes pas encore rendus, nous filons, bien gavés de pavés de boeuf délicieux, arrosés de breuvages qui n'ont rien à envier à leurs homologues Français. Hasta Luego. Si vous vous ennuyez ou voulez voir plus de photos, allez dans la rubrique "Situez nous avec Google earth", et, en agrandissant le plan, vous aurez vidéos et photos de la quebrada de Cafayate. Ah là là, vous nous faîtes bosser!

30 Octobre. Cafayate et ses vignobles sont maintenant derrière nous. Si vous voulez en savoir plus sur les vins Argentins, cliquez sur cette photo:

vignoblecafa

La route est impeccable, et il nous faut peu de temps pour arriver au musée de la Pachamama d’Amaicha del valle. Ce musée a ouvert ses portes en 1998 et c’est l’oeuvre réalisée par l’artiste génial Hector Cruz, natif des vallées Calchaquies. On trouve dans ce musée toute l’expression de l’art indigène, illustré par la culture immense de cet homme . A travers ses sculptures, il nous offre une image des rituels à La Pachamama, la Mère Terre.

chamane
gardienlune
masque

Bien d’autres choses encore nous ont retenu 2 bonnes heures dans ce lieu extraordinaire.

Le soir, à la pension, nous avons trouvé Filip, cycliste Belge, et sommes partis refaire le monde dans un restau. Nous avons parlé de nos expériences respectives en voyage, comme de vieux militaires de leurs campagnes. Super soirée, mais on a bien eu besoin de la route et des 2 trottoirs pour rentrer!

31 Octobre. Nous roulons à 3 maintenant, mais le 3ème ne joue pas dans la même cour que nous: Filip est sur son vélo depuis 15 ans, 6 mois pour son travail de guide, et 6 mois pour ses vacances. Pour ses dernières vacances, il se fait un petit parcours, Anchorage (Alaska) à Ushuaïa, ce qui veut dire qu’il est parti depuis 16 mois, et qu’il a parcouru 26 000 km... depuis Anchorage.

belgium

Il est bien content de nous avoir trouvés car il est seul depuis quelque temps, et nous sommes bien contents de rouler avec lui, car il est de très bonne compagnie. La fin de la journée est difficile, même pour lui, car après 85km de goudron, on se tape 35km de piste infâme.

1er Novembre. Parfois le vent nous fout la paix le matin, mais aujourd’hui, dès que l’on se met en selle, il se met à hurler comme un fou. Nous avons, au niveau des jambes, la sensation de gravir un col, mais 30km plus loin, on constate grâce à l’altimètre, que nous sommmes descendus de 500m d’altitude. Pour le moral,…pas bon!! Au bout de 63 km, ouf, on s’en est sortis, mais il continue, l'idiot, en balançant de grands nuages de poussière.

2 Novembre. Et hop, la squadra s’agrandit, nous sommes 5 maintenant! Mais pas pour longtemps, car les 2 Suisses en vélo couché, Pius et Stefan, partis aussi d’Alaska, nous quittent pour aller au Chili en franchissant un beau et haut col. Ils vont aussi à Ushuaïa, alors, on va rester en contact et peut être se retrouver sur la Carretera australe.

velcouc

Nous les laissons partir sur une piste, et continuons sur l’asphalte..nous sommes très heureux de rouler sur cette route 40, car le revêtement est bon (hormis les quelques tronçons en sable), et la circulation quasi inexistante. Nous avalons d’immenses lignes droites d’une vingtaine de km chacunes et ne perdons pas de temps à faire des photos, car il y a peu à voir, mi pampa, mi désert.

ligne droite

De temps en temps, un panneau rigolo, et de petits autels à la Difunta Correa (vous saurez plus tard de qui il s’agit, si vous ne vous êtes pas lassés de nous lire, sinon, vous resterez ignorants!!!!).

difunta
voiture, descente
voturemontee

Les montées sont raides, quant aux descentes, elles peuvent mal finir!

3 Novembre. Dénivelé, vent de face, soleil…, nous n’avons pas été épargnés, mais nous avons réussi à boucler l’étape prévue et arriver dans la petite ville de Chilecito (voir Google Earth pour des photos). 1 col, 125km et 900m de dénivelé, c’est bon, demain, repos. Certains d’entres vous nous demandent si nous sommes maigres!!! Ben non, car nous sous alimentons très bien, on trouve de tout en Argentine, et c’est bien agréable de pédaler sans crever de faim!! Nous avions maigri en Bolivie, mais là, non, tout va bien! D'autres nous demandent pourquoi on ne fait pas plus de camping...Et bien, c'est tout simple, camper dans ces zones quasi désertiques battues par les vents, c'est pas terrible, il faut faire ses repas et ce n'est pas très commode avec le sable qui s'infiltre partout. En allant dans les hopedaje, on a le gîte, le couvert, la douche, tout ce qui fait que le lendemain, on est bien reposés et tout heureux de partir sur nos montures. De vraies vacances, quoi, pas une galère!!

4 Novembre. Dans le parc de Chilecito, trône une vieille statue de Che Guevara, une des rares du pays dédiée au célèbre Argentin.

guevara

5 Novembre. Cela fait exactement 2 mois que nous avons enfourché nos vélos à Arica. Avec 2700 kmau compteur, nous sommes parfaitement dans les temps, surtout si nous restons sur la route 40, mais on vous l’a déja dit, nous avons d’autres plans, car nous n’allons pas au plus court, nous cherchons les plus belles routes ou pistes.

distanceushuaia

Par la panoramique Cuesta de Miranda et ses 800 virages (n’avons pas vérifié), nous nous approchons d'un parc que nous avons l'intention de visiter.

Encore une journée vraiment magnifique, qui nous offre un superbe col, à 2020m, au milieu de roches rouges.

cuestamiranda
mirand
nous3aucol

Les Argentins aiment leur pays, et ici, s’opposent farouchement à l’exploitation des mines d’or, en témoigne ce sympathique message à l’encontre du gouverneur de la province.

injure

En effet, ces mines à ciel ouvert sont une source importante de contamination de l’eau, à cause de l’utilisation du mercure.

6 Novembre. Depuis quelques jours, nous retrouvons chaque soir Hans et Heidi, un couple Suisse charmant, qui nous avait encouragés alors que nous gravissions un col il y a quelques temps.

hans

lls nous véhiculent au parc de Talampaya, connu pour ses superbes formations rocheuses. La visite est très organisée, à l’Américaine, ce qui nous gave un peu. Nous aimons aller à l’encontre des gens et découvrir les beautées que nous offre la nature, mais quand elles nous sont apportées sur un plateau, elles perdent de leur charme…Nous nous intéressons plus au vol somptueux des condors au dessus de nos têtes qu’aux explications de la guide, pourtant très professionnelle. Le canyon est quand même spectaculaire, délimité par des parois rouges verticales atteignant 150m. L’une d’elles est entaillée d’une belle cheminée.

cheminee
gothique
lemoine
talamp.vert
talampa


Par endroits, des colonnes se sont détachées de la paroi, donnant des formes intéresssantes. Celleci s’appelle “le moine”. Sa tête ne tient qu’à un petit bout de rocher, encore quelques années d’érosion et notre écclésiastique sera décapité.

On nous a montré aussi des gravures rupestres de population nomades ayant vécu ici il y a 2000 ans.

7, 8, 9 Novembre.

lacrodeo
Pour arriver au lac de Rodéo, 3 jours sur une route de rêve qui serpente dans une zone désertique, avec de temps en temps des villages (pas souvent...) qui nous dictent les étapes. Il fait très chaud, plus de 40 degrés la journée. En plein cagnard, nous sommes venus à bout d’un petit col, et la Cuestade Huaco ne nous a pas fait de cadeau, avec son 8% .

Filip hait le camping, et nous n’en raffolons pas, surtout par cette chaleur. Nous sommes bien contents de trouver des hébergements frais et confortables pour accueillir le soir le trio infernal et assoiffé.

cotedehuaco
10 Novembre. Journée très difficile sur la fin, la piste est infâme, mais l’accueil chez les gendarmes est excellent. Il faut dire qu’ils ne voient pas grand monde, en moyenne 1 voiture tous les 15 jours, mais des cyclistes sont passés il y a 2 mois! Ce poste est censé surveiller la circulation et la montagne (la frontière avec le Chili est à 80 kmà vol d’oiseau), ce qui veut dire que nos braves fonctionnaires n’ont rien à foutre de la journée, à part faire l'éducation de leurs chevaux et de leurs clebs (5flics, 7 chiens), et c'est raté, vous allez savoir pourquoi...Nous sommes une fois de plus la distraction du jour, et on nous propose pour dormir le local de rangement, avec des matelas, le luxe, quoi! Nous utilisons aussi la cuisine, du coup, leur faisons un dessert, en guise de remerciement. Pendant ce temps, 4 chiens s’installent dans notre chambre et bouffent un matelas. Ils ont la bonne idée de ne pas toucher à nos affaires, sinon, nous aurions utilisé ces bestiaux pour faire la sauce des pâtes.

flics

C’est fou ce que les Argentins aiment les chiens, pas moins de 4 ou 5 par baraque. En general, ils sont inoffensifs et bien élevés.... nous nous sommes fait courser une seule fois, et en aboyant plus fort qu’eux, nous les avons fait fuir.

11 Novembre. Au petit matin, comme les chevaux, nous avons avalé notre petit picotin d’avoine pour être bien en forme pour gravir les 50 derniers mètres du col, à 2665m, puis nous nous sommes fait secouer copieusement sur une fort mauvaise piste. Filip roulant vraiment beaucoup plus vite que nous sur ce genre de terrain, nous nous séparons. Nous avons passé 12 jours formidables avec lui, avons super bien rigolé, et nous nous reverrons, c’est sûr!

L'arrivée dans la vallée s'opère avec un changement radical de couleurs, il y a du vert partout maintenant. Les routes sont bordées de saules et de peupliers.

saules

Si vous vous sentez une âme de gentleman farmer, vous pouvez acheter une ferme pour pas cher. L'investissement en Argentine est à la mode, et le gouvernement donne des aides pour certaines cultures. Ici, visiblement, c'est pour les noix.

12 Novembre. Le désert est là à nouveau. Le coin est connu pour le char à voile, le championnat d'Argentine a lieu sur un lac asséché, mais pour nous qui voyageons à contre sens, ça ne le fait pas! Le furieux qui souffle à environ 100 km/h nous contraint à faire une étape de petite fille! Un vieux à la mine "pas tibulaire, mais presque" (Coluche) est là devant sa ferme. On lui demande si on peut planter la tente derrière un mur, à l'abri. Pa ni problem, pensez donc, voici 2 corniauds pour égayer ma soitrée. Le lascar a 75 ans, et nous dit aimer vivre à la campagne. Il vaut mieux...La piste passe juste devant la ferme, si on la prend dans un sens, la 1ère maison se trouve à 25km, et dans l'autre sens à 92km. Cool pour faire ses courses! Ernesto est très fier de nous montrer son attirail de chasse, lasso pour autruches, lasso pour guanacos...Kaï Kaï...,on lui demande s'il capture aussi les touristes, ça le fait marrer!! Il vit seul ici depuis 1945 et se contente de peu, ses chiens aussi!

biq
bottes
chien maigre
fermiere
viok


On a droit à la visite de la ferme, passe moi les bottes!

Bon, on n'est pas d'ici....on le quitte en lui promettant d'envoyer les photos, ça fera une bonne virée pour le facteur!

13 Novembre. Vous voyez cette piste toute droite, regardez la encore, encore un peu....on l'a eue sous les yeux pendant 82km.....pas un virage, juste son état qui change, parfois meilleur, souvent pire.

uspa

Mais on ne s'ennuie pas, car il y a le bruit qui change: tap tap, ou tap tap tap, ou tap boum tap tap, ça secoue un peu, et puis on a eu une distraction sublime. Un nandou (sorte de petite autruche) a traversé devant nous, puis un autre, un autre, et enfin un 4ème. Vite, file moi le lasso. Que d'aventures!

nandou

La nuit à l'hôtel d'Uspallata a été des plus réparatrices.

Devinette: Où J.J. Annaud a t il tourné "7ans au tibet"? Zéro pointé si vous répondez "au Tibet", la bonne réponse étant "à Uspallata". En effet, la région ressemble fort à l'Asie centrale, et là au moins, pas de Chinoiseries.
14 Novembre. 2 possibilités pour rejoindre Mendoza: distances identiques, 106km. L'une passe dans la plaine et c'est goudronné, l'autre est une piste qui monte à plus de 3000m.

Devinette: laquelle avons nous choisie? Bon, on ne va pas vous remettre un zéro pointé...vous nous connaissez maintenant. Très belle montée, nous faisons une longue halte à cause du vent et sommes arrivés un peu tard au col del Cristo redentor, et là, boum, l'orage est arrivé aussi.

colcristo
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oragemenace

Belles couleurs d'abord, mais après on a moins rigolé et on a aimé trouver la maison des "guardaparques" à 2600m.

guardapar

Un coup d'épaule dans la porte (à voir la gueule qu'elle a, nous ne sommes pas les 1ers) et hop, nous voilà chez nous. Au milieu de meubles très "tendance", cuisinons à l'eau de pluie un repas végétarien. Il y a bien un troupeau de guanacos qui est passé devant notre hôtel providentiel, mais le lasso et nous...

mobiliertendance

A 19h, sommes dans le lit douillet, il grêle puis pleut des cordes mais on s'en fout, demain est un autre jour.

15 Novembre. Ah oui, c'est un autre jour, la température a chuté d'environ 30 degrés depuis hier, il a même neigé un peu.

Quand on attaque la descente, il fait 0 degré tout rond.

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neige


On croise un Argentin fougueux, sur sa moto. Il nous félicite et déclare adorer les français, surtout Mirabeau "un aristocrate qui était contre les aristocrates!", puis un peu plus bas, nous sommes interviewés par un groupe de cyclistes qui monte pour l'entaînement du samedi matin, sans bagages et avec une voiture balai.

Nous faisons une descente de rêve, ce col est magnifique, la route est étroite et caillouteuse.

couleuvre

Arrivés près des sources de Villavicencio, garons les vélos devant une hosteria. On pense y boire un café pour se réchauffer un peu, mais la serveuse a peu de mal à nous convaincre de manger aussi et ça se termine en gueuleton.

gueuleton
jambon
jamvin

S'ensuit une belle route, en plat descendant jusqu'à Mendoza, presque pas besoin de pédaler, dommage, on a bien quelques calories à griller.

Et pour ceux qui ont eu la patience de lire ce récit jusqu'au bout, voici la récompense : en cliquant sur cette petite vignette, vous saurez qui est la Difunta Correa.

dif