• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
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Généralités

laospaysagesiteLe pays que nous nous apprêtons à vous faire découvrir est une terre encore préservée qui épouse les méandres du Mékong. Un peuple paisible et accueillant y vit au rythme de la nature et des décisions politiques de ses dirigeants, derniers représentants d'un communisme pur et dur. L'histoire n'a pas été tendre avec le Laos. Après le départ des colons français, le pays s'est rapidement vu devenir un terrain de combat lors de la guerre entre Vietnamiens et Américains. Baptisé "l'autre théâtre" par l'US Air Force, les bombardiers y déversaient secrètement leurs excès de bombes lorsqu'ils rentraient de mission. Les Viet Congs ne furent pas en reste et infiltrèrent massivement ses frontières. Malgré sa neutralité, le Laos fut le pays le plus bombardé pendant la guerre du Vietnam. Les nombreux fragments et restes de munitions encore collectés par la population en sont le témoignage vivace.

Aujourd'hui, le Laos est une Démocratie Populaire. On a donc ici un parti unique avec drapeaux rouges et faucilles et marteaux un peu partout, bref tout l'attirail des bonnes vieilles dictatures communistes. Nous sommes toutefois loin de l'oppression subie par les voisins birmans. Si tu ne ramènes pas trop ta fraise contre le Parti, on te laisse visiblement en paix et un capitalisme pragmatique est en train d'éclore, un peu à la manière chinoise. Ce n'est pas encore la liberté de penser totale.... Mais on peut espérer que le pays s'ouvre progressivement, tout en gardant intacte sa nature et sa qualité de vie, exercice difficile. Pour l'anecdote, Le Laos est une ancienne colonie française, de moindre importance que le Vietnam économiquement parlant, donc moins touchée par l'influence française mais quand même... un petit parfum de chez nous flotte encore ici de manière parfois surprenante....on trouve des baguettes de pain....et on joue à la pétanque !

Pour d’autres infos sur le Laos, cliquez là.

Notre arrivée au Laos

9 Décembre :

Pour sortir du Cambodge, nous subissons une première tentative de racket. One stamp (un coup de tampon) = One dollar. Niet, mon gars, nous ne voulons pas encourager la corruption dans ton beau pays. Nous sommes 9 étrangers à insister fermement, ça passe. Mais, 50 m plus loin, à l’immigration Lao, ça ne passe plus. L’officiel de service se braque. No dollar = je ferme la boutique. Ah... problem....Alain, notre québecois de La rochelle prend la mouche et se met à brailler comme un veau en menaçant le fonctionnaire. La boutique ouvre à nouveau et le tampon arrive sur nos 9 passeports....le mec fait la gueule.

Première étape à Don Det, une des 4000 iles du Mékong, base idéale pour le repos, l’endroit est très fréquenté par les cyber hippies. Immédiatement, le Laos nous plait, beaucoup plus calme que le Cambodge, et ça a l’air plus beau aussi, il y a davantage de relief. Mais surtout, il y a nettement moins de circulation. La petite reine va remontrer son nez, sans craindre d être renversée dans un fossé toutes les 3 secondes.

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Ah, que la vie est difficile ici 

11 Décembre.

C’est au petit matin que nous quittons l’ile, après un café froid, servi dans un sac plastique (oui, oui, c’est servi avec une paille...). Nous enfourchons les bêtes, direction un village où on doit trouver des éléphants. Il est 15h quand nous arrivons et nous insistons pour chevaucher tout de suite, car il est hors de question d’attendre un jour entier ici. Le village est assez moche et miséreux. Voilà donc nos 2 beaufs sur le dos du pachyderme qui n’arrive plus à se trainer, le pauvre vieux, et qui nous monte en transpirant sang et eau sur un plateau d’origine volcanique. Le paysage est lunaire et très beau.

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Nous passons la nuit chez l’habitant et ses puces, et c’est avec quelques piqures de plus que nous repartons. Faut bien nourrir ces petites bestioles !

Le plateau des Boloven en vélo

Nous allons grimper sur le plateau des Boloven, une des principales régions agricoles du Laos....mais au lieu de faire au plus simple, on va faire une boucle, la première partie par une piste réputée pas facile, traversant la jungle.

12 Décembre : La piste, chaotique, est assez roulante, puis arrivent quelques gués. Au début, c’est amusant...au début seulement, car quand on en passe une quinzaine de suite....on ne veut plus se mouiller les pieds...ni les cuisses.

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Bientôt un villageois nous informe que nous ne franchirons pas le suivant, trop d eau et de courant. Nous allons voir. Il nous suit et nous propose une traversée avec une barque, pas con, le mec....

C’est ensuite qu’arrive la vraie aventure. Ko Lanta, c’est du pipi de chat. Nous avons parcouru 10 km en 3 heures. Qui dit mieux ? Gués, longueurs à pousser les vélos, englués dans la boue jusqu’aux mollets, les pieds collés au fond, il faut tirer dessus pour les sortir de la glaise, parfois sans les chaussures, qui restent scotchées.

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La piste fait maintenant place à un sentier, en pleine jungle....en fait, le villageois nous a enduits d’erreur ( Coluche ?) et nous voici sortis de la fameuse piste 18, et plus moyen de revenir en arrière. Nous restons confiants, nous avons la tente, du pain et une boite de lait concentré. Vers 16h, nous avons parcouru seulement 52 km, hop, un village au bord d’une très belle rivière. Nous la traversons et passons la nuit chez le chef qui nous offre une natte et un bol de riz gluant, spécialité du Laos. Mais il y a toujours une providence : un pêcheur se pointe, nous lui achetons 2 poissons chats encore vivants, la femme du chef les finit avec sa machette, et hop, dans la gamelle, toute la famille se réjouit de ce repas amélioré.

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Dans le village précédent, nous aurions pu festoyer avec des écureuils fraichement piégés. Après le festin, alors que nous gisons sur nos nattes, une dizaine de personnes se pointe et discute autour de nous, à la lueur de la lampe faite avec un bout de maïs enduit de graisse. Ils se la racontent...dommage de ne rien entraver....puis, tout le monde part se coucher.

13 Décembre : 

Les jours se suivent...et se ressemblent.....les coqs ont encore sévi à partir de 3h du mat...mais ce n’est qu’ à 7 h que nous levons le camp, après avoir poliement refusé le riz gluant. C’est donc le ventre vide que nous démarrons notre journée de pédalage poussage, s’embourber, se désembourber, cela n’a plus de secret pour nous...et à l’ombre d un arbre, le pain et la boite de lait concentré sortent des sacoches...

Nous avons déja bien travaillé lorsque nous arrivons sur la piste principale, et n’avons aucun scrupule à allourdir une camionnette qui contient déja 10 sacs de 50kg de riz, 3 moines, un cochon, et divers autres passagers. Ainsi, nous arrivons à Attapeu, petite ville possèdant un hotel avec eau chaude.... Attapeu signifie déjection de buffle, c’est sympa comme nom !

14 Décembre :

Départ retardé pour cause de vêtements pas secs, mais après 10 minutes sous un soleil de plomb, c’est réglé. Il fait très chaud dans cette plaine, mais nous engrangeons sans peine les 50 premiers km, sur un bon goudron. Achetons un peu de riz gluant et de la viande de cerf séchée pour le repas du soir, car il est fort probable que nous dormions dans la jungle.. En effet, la piste en latérite est belle, mais elle grimpe sec, et sur le coup des 17h, nous commençons à repérer un coin pour camper, la forêt est impénétrable, et le village annoncé sur la carte n’existe pas. Finalement, quelques virages et quelques transpirées plus loin, un joli emplacement, en face d’une cascade, nous accueille pour la nuit. Le grondement de cette dernière doit à peine couvrir nos ronflements. Nous avons même oublié que la jungle abrite tigres, léopards, serpents, ours noirs.....

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15 Décembre :

Les chasseurs rencontrés et leur butin confirment la présence d’animaux, mais ce sont des chats sauvages et des porcs épics qui n’ont pas eu de chance.

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Nous arrivons enfin sur le plateau, au milieu des plantations de thé et de café. Ce serait le meilleur café du monde. En tout cas, il est vraiment bon. Il semble que le commerce équitable permette aux exploitants de mieux vivre que par le passé. les maisons ici sont en bon état, de bonne construction, en bois et toit de tôle. Nous passons une nuit ici, au frais.

16 Décembre :

Une journée magnifique. 55 km de descente, à 1 ou 2%, pas un coup de pédale, ni un coup de frein. On arrive dans une ville assez grande, Pakse, et on rencontre un haut Savoyard, en 4X4. Il est sur les routes du monde depuis 40ans, et chose amusante, sa dernière fiancée habite......Thoiry ! Du coup, la discussion ne s’ arrête plus, il a des choses à raconter, le bougre...et la nuit est bien avancée quand on va au dodo.

17 Décembre :

Nous partons néanmoins vers 6h30, il n’y a pas encore grand monde dans les rues, les moines font l’aumône, tout particulièrement auprès des femmes, qui leur donnent riz et légumes en échange d’une bénédiction.

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Nous n’avons que 8 km à parcourir, juste pour aller à la gare routière, Le bus va nous amener 400 km plus au nord. Le trajet est assez monotone, les rizières sont sèches, elles sont plus belles pendant la saison des pluies. Nous sommes contents dans notre bus climatisé, observant les buffles par la fenêtre, plutôt que comme eux, courber l’échine sous un soleil de plomb.

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18 Décembre :

Journée repos. On va essayer de se faire masser. La convalescente a quand même pas mal de souci avec sa patte, et Bruno ne dédaigne pas se faire tripoter !

19 Décembre

Bruno aurait bien ramené sa masseuse à la maison, tu m’étonnes, John, la gourgandine te grimpe dessus sans arrêt.

La mienne a été très pro aussi, j’ai juste braillé quand elle a voulu me transformer en femme girafe. 

Pour voir les masseuses, cliquez ici

Nous sommes frais et dispos pour partir vers le Nord du Laos, en commençant par l’est, c’est pour brouiller les pistes...(qui a parlé de brouiller l’écoute ?)

Le Nord du Laos en vélo

Du 19 au 25 Décembre

Partis de Takket, sympathique petite ville au bord du Mékong, rencontrons notre second couple de cyclos depuis 1 mois : Alice et Hugo, des teutons, tout comme le couple précédent d’ ailleurs. Il fait bon rouler sur cette route goudronnée, mais qui va faire place à une piste horrible. Nous faisons le plein de protéines sur un petit marché, des oeufs de fourmis ....c’est bon pour la santé. D’ habitude, quand on dit qu’un truc est bon pour la santé, c’est qu’il est dégueulasse, mais les oeufs de fourmi, c’est réellement bon, un peu acide, normal, c'est à cause de l'acide formique...On a bientôt tout essayé, sauf le chien....on a failli, au Cambodge, mais Bruno a eu peur des représailles de sa soeur ....

Au poste de changement de province, le factotum, après nous avoir convié à partager son poisson et son riz gluant, nous annonce que nous n’arriverons pas à la ville étape, la piste est trop mauvaise, et demande à un 4X4 flambant neuf de nous embarquer. Au début, le chauffeur est très discret, mais un groupe de maisons apparait, alors, il ouvre les fenêtres, ralentit, met la musique à fond, de la mauvaise musique Thai, horrible, morts de honte on est ...Plus loin, il quitte la piste principale, passe au ralenti dans les hameaux, musique à donf....et ainsi de suite jusque chez lui. Il nous annonce qu’il ne nous reste que 7 km, nous repartons donc en pédalant tranquillement. Nous allons alors parcourir 17 km de piste (notre compréhension des nombres n’est pas encore parfaite...) et nous arrivons à la nuit tombante. Nous sommes dans un patelin, Lak Sao, et nous passons la soirée avec David et Marine, que nous retrouvons régulièrement depuis le Cambodge. Nous essayons le Lao Lao, un alcool à base de riz, pour nous réchauffer, car il ne fait plus que 15 degrés, ce soir.

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Le paysage change, nous circulons maintenant au pied de magnifiques falaises karstiques, et nous allons nous engager dans une vallée en cul de sac pour visiter une grotte. C’est géant : imaginez vous circuler dans une barque, sur une rivière souterraine qui traverse une grotte de 7km de long. Vous êtes dans le noir total, il n’ y a qu’un point qui a été aménagé pour admirer les concrétions. Une expérience hors du commun, un gouffre de Padirac puissance 10. Parfois, le bateau accélère à fond, pour franchir les passages qui manquent d’ eau, mais parfois, crrrrr..., on se plante dans le gravier, alors, il faut continuer à pied.

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Ensuite, nous avons quitté la nationale 13 pour un itinéraire de bargeot. Nous avons voulu emprunter une route qui n’ existe pas, oui, oui, une route en construction.

On cherchait quelque chose d ’un peu space, on l ’a eu. Un itinéraire pour des warriors...

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Après une cinquantaine de km corrects, on a galéré pas possible dans la poussière, à pousser dans des pentes impressionnantes, traversées de rivières et tutti quanti, avec aussi des passages très roulants. C’était hyper sympa, nous avons traversé plein de petits villages de minorités, les jeunes filles étaient en costume traditionnel et jouaient à la balle avec une orange, tout le monde vraiment gentil. Parfois, dans les coins paumés, les gamins se taillaient dans les fourrés quand ils nous apercevaient, terrorisés. Quand on pense que l’on nous demande souvent comment on fait pour ne pas avoir peur en voyage...., et bien c’est simple, on fout la trouille aux autres. Bref, nous avons vécu de grands moments.

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Tous les enfants ne sont pas farouches.....

25 Décembre : 

Aujourd’hui, repos, en fait, pas de vélo. Va t’on passer un bon Noel, that is the question ? Evidemment, on s’en fout, quand on est en voyage, le 25 Décembre est un jour comme un autre. Mais on vous le raconte direct, car les questions vont fuser : vous étiez où, vous avez mangé quoi, quel champagne, avec qui, etc...etc.... Le réveillon, pas question, on est mortibus, et on part de bonne heure demain, il n’y a qu’un bus, on ne veut pas le louper. Sur le bord de la route, la vendeuse de nouilles n’a pas prévu de repas de fêtes, des nouilles sans dinde, oulala. Pour les cadeaux, c’est walouuuuu, le père Noel nous a oubliés... nous avions bien mis nos sandales à l’entrée de la guest house mais au petit matin, il fallait bien se rendre à l’évidence... vides... Difficile dans ces pays chauds, pas de cheminée, d’église, et tout le coté mercantile Européen absent des étals, comment faire un bon Noel dans ces conditions ? Donc, le 25, au chant du coq, la brume matinale commence à s’ élever au dessus des rizières, vision magique.. Nous allons partir dans le bus VIP.

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Nous sommes les seuls passagers, mais cela ne dure pas. Nous chargeons vite 2 cochons, ils voyagent dehors, dans une cage, non mais sans blague, on ne va pas les prendre sur les genoux....

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Celui ci est bien mignon.....il ne voyagera pas avec nous.

Puis le bus se remplit petit à petit, et la piste est absolument horrible, nous avançons comme des tortues, pas tellement plus vite qu’à vélo, c’est juste moins éreintant.

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Et midi arrive. Merde, pas de restau, on a acheté des fruits, en prévision, mais ils sont sur le toit... Une femme nous fait profiter de ses batons de canne à sucre.

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Excellent, et contrairement au foie gras, cela ne donne pas le cholesterol. Et voilou,15h, on sort de la piste, on mange une soupe, et bus à nouveau pour arriver à Ponsavan, une ville de taille honnête. On cherche une auberge sympa, tenue par un Français, on y mange très bien, on va y aller, comme cela, on ne sera pas en reste, on pourra vous raconter notre fin de journée, vous serez rassurés. Et bien, vous ne nous croirez pas, mais c’est complet. Comme quoi, la vie de château, c’est pas pour nous....En tout cas, nous avons eu un Noel inoubliable.

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Le lendemain, nous avons fait la visite de la plaine des jarres, et passé une très bonne soirée avec des cyclo très sympa. Coucou, Anne, Titol, Tija, et bon vent pour la suite.

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oups, le cadrage !

du 27 au 30 Décembre . Nous avons repris la route, pour des contrées reculées, nous sommes en pleine forme, pas mal à la tête, ni au foie....La route est maintenant goudronnée, la circulation est quasi inexistante, c’est le pied, mais le paysage est assez monotone, car nous sommes presque toujours en forêt, ça monte et ça descend sec. Pour cette raison, nous ne faisons pas tout à vélo. De plus, les jours commencent à être comptés, notre visa arrive à expiration le 7 janvier, et nous nous sommes engagés dans une boucle un peu longue.

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Les villages sont toujours chouettes, mais rares, vaut mieux ne pas louper les petits restaus et guest houses. Comme vous le verrez sur la photo suivante, l’entrée de l’une d’ elles est accueillante : 2 bombes américaines....

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la région a été sinistrée, particulièrement bombardée, on dit 500kg de bombes par habitant...., on voit les cratères et bien des zones où la végétation peine à repousser.

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Les femmes ne sont pas à la fête, on les voit toujours porter de lourdes charges. Quand on demande pourquoi c’est comme ça, on nous dit que les hommes sont dans les champs, là, on a un doute, car des champs, on en voit goutte....il n’ y a que de la forêt. Mais des mecs bourrés, on en a vus....

Nous faisons un peu de stop, et une journée de bateau pour arriver à Luang Prabang. Cela nous a permis d’ avoir une autre vision de la campagne.

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Par contre, hyper inconfortable....on est assis toute la journée sur une toute petite planche en bois qui nous brise le cul. Mieux vaut, et de loin, une bonne selle...

Luang Prabang est splendide, ville coloniale avec de beaux monastères sans doute une des plus belles d’Asie du Sud Est, et cela se sait....., les touristes sont bien là.

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Pas sûr qu'en France, nous ayons la même élégance quand nous quittons le supermarché au volant du caddie ! !

Le marché ne s’est pas pour autant aseptisé, il est crade comme les autres, mais bien organisé, les rats sont là aussi, certains Laos en sont friands...pourquoi pas. Nous n’irons pas jusque là...nous fêtons dignement cette fin d ’année, dans une petite cantine de rue, puis nous traversons la rivière sur un pont de bambou pour boire un coup dans un joli bar. Mais quand nous avons voulu rentrer, il n’y avait plus de courant, il a fallu trouver la passerelle dans le noir, et avec les bières, ce ne fut pas évident !

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Et finalement, nous voici pour vous souhaiter une bonne année :

voeux 2010

Du 2 au 4 Janvier

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3 jours de pédalage divins pour rejoindre Vang Vieng. Un circuit très montagneux sur la route principale du Laos. Contre toute attente, peu de circulation, quelques bus, mais très courtois avec les cyclistes. On traverse de jolis villages, les gens nous encouragent, les enfants nous lancent de joyeux Sabaidee (bonjour), comme partout au Laos.

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Ces petites filles sont allées ramasser des plantes style joncs pour faire des balais

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Belles montagnes, et dans les vallées, de magnifiques rizières :

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Nos soirées sont partagées avec d’autres cyclotouristes, car cette portion de route est très prisée. Certains arrivent de très loin et sont en route depuis des lustres, d’ autres consacrent leur mois de vacances au Laos,et sont plus pressés. On en a vu qui ont fait la route en 2 jours, donc se sont avalés 4000m de dénivelé pour 240 km, ce qui commence à faire quand on trimballe de gros cabas. Nous avons aussi croisé Gaspard, qui roule sur le même vélo que nous.

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Nous n’ avons malheureusement pas vu un tandem prototype sur lequel les cyclistes sont dos à dos. Des français qui allaient dans l ’autre sens nous ont filé une super adresse pour la nuit : petit bungalow avec piscine naturelle d’ eau chaude... quel plaisir pour nos pauvres muscles !

Voilou, le bonheur !

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l'équipe qui gagne !

Là se termine notre périple en vélo. Nous le regrettons, mais avons guère le choix, car notre visa arrive à expiration, nous allons devoir quitter le Laos. Auparavant, laissez nous vous raconter notre dernière journée au royaume du million d’ éléphants.

5 Janvier.

Vang Vieng

Vang Vieng : on est où là ? En tout cas, pas au Laos ! cette petite ville est littéralement envahie par des hordes de touristes, jeunes pour la plupart, venus faire la bringue, fumer de l’ herbe et plus....on trouve absolument tout, pas besoin de demander, on te le propose. Parfois, c’ est écrit dans le menu, tu perds pas de temps.

Le gros truc ici, c’est le tubbing. Partagés entre le désir de ne pas vivre idiot et celui de ne pas cautionner.....on a finalement opté pour vivre l’ expérience, enfin...à moitié, c’ est à dire sans se défoncer...comme des vieux, quoi ! Parce-que la règle du jeu est la suivante :

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D’ abord, tu vas louer la chambre à air pour descendre la joli rivière, et le tuk tuk te dépose à 3,5 km en amont. Le point de départ c’est la terrasse d’ un bar, où on t’ encourage à siffler autant de rasades d’ alcool fort que tu veux. Profites en, c’est gratos, en fait, c’est ce que tu crois, pauvre blaireau, mais vu ce que tu as raqué pour louer ta bouée.....

Quand tu commences à être un peu désinhibé, tu peux t’adonner à différents jeux, tyroliennes, trapèze, toboggans, et que la croisière s’ amuse ! Et si t as encore soif, pani problem, on a ce qu'il faut. Mais tu sais bien que si tu continues avec l alcool fort, tu vas pas faire long feu, alors, tu passes aux bières. Un peu plus tard, tu pourras partir sur ton engin flottant, mais ya pas le feu à la rivière, profites !!! Et pis si toutefois tu démarres, 50m plus loin, tu peux t arrêter au bar suivant et t’adonner à différents jeux, tyroliennes, trapèze, tobogaans, que la croisière s’ amuse ! Et si t'as encore soif, pani problem, on a ce qu'il faut. Tout cela avec force musique occidentale, c'est Disney, ma parole !!

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A ce train là, quasi personne n’ arrive au bout de la descente...il n’ y a pas beaucoup d’ eau, alors, il faut s’ aider un peu des mains, et tout le monde sait que le sport intensif n’est pas bon pour la santé. Mais bien sur, tout est prévu, on a mis des tuk tuk tous les 100 m, pour ramasser les épaves et ramener la viande saoule en ville. Et les v’ la les gros malins du tubbing qui déambulent dans les rues à moitié à poil, dans un pays où la population est d’ une extrême pudeur. Eh oui, ces couillons ont omis d embarquer un bout de vêtement dans un sac plastique. Ils sont bien mignons pour la plupart, mais l'intérieur est archi vide !!! Alors, on a envie de leur dire : tirez vous d'ici, filez à Ibiza ou chez mickey, le Laos n'est pas pour vous.

Ha Ha, v’ la ces 2 là qui se la jouent moralisateurs, alors qui ziétaient aussi au tubbing, alors pourquoi céti qu ils critiquent et quizont pas boycotté ?

Sans doute parce-que comme disait si justement Brassens : Le temps ne fait rien à l ’affaire, quand on est con, on est con !! Mais, promis, on va essayer de se soigner !

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6 Janvier.

En bus pour Vientiane, puis reprenons nos montures et en vélo, nous franchissons le pont de l'amitié pour entrer en Thailande . Nous allons filer vers le Sud, en train. Alors, pour voir la suite de notre périple, faudra aller dans la partie "Thailande, Ko Phi Phi",...un air de paradis.

Itinéraire Laos en vélo

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