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  • 29 Avril 2017
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Arrivée au Cambodge

22 novembre 2009. L’entrée au Cambodge est un choc. Sur l’espace de 100m qui suit le passage de la frontière, nous constatons immédiatement la différence de niveau de vie. Nous quittons la Thailande, pays développé qui a tout misé pendant de nombreuses années sur le tourisme.

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A peine les formalités de douane accomplies, nous sommes étonnés de nous casser le nez sur 2 "Casino', ceux où on joue de l’argent (pas ceux où on fait les courses...)

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Ils sont interdits en thailande, that' s why. Quelques belles voitures garées devant, et juste après, la route se transforme en piste infâme, et c’est la cambrousse. 

Première impression : le Cambodge, c'est comme on se l'imaginait, mais en pire... La première ville rencontrée, à 20 km de la frontière s'appelle Pailin, complètement ravagée, on dirait que la dernière bombe est tombée hier, ou à peu près. Une guest house très bien tenue pour passer la nuit, mais pour manger, nibe, à part quelques gargotes peu reluisantes. Nous ne sommes pas paranos côté bouffe, mais là....nous avons grignoté quelques biscuits en guise de repas. Kathie et Sandro, cyclovoyageurs, avec qui nous avons passé une bonne soirée, ont fait comme nous. En 11 mois de voyage, il n'y a qu'au Cambodge où ils ont été malades comme des chiens. Nous qui voulions goûter aux tarentules frites...c'est pas gagné !

23 Novembre. Rebiscuits pour le petit dej, et en selle pour la piste. Les petites collines d'hier s'effacent pour une plaine plate comme tout. Pléonasme...mais là, c'est vraiment plat. Des gosses avec de bonnes bouilles nous crient des « hello, bye bye, i love you... » tout au long du chemin. Nous comprenons vite que la langue sera un grand problème, car lorsque les Cambodgiens connaissent 3 mots d'Angais, comme ils ne prononcent ni les r, ni les s, cela donne vite un dialogue de oud (sourds).

Nous avons roulé dans la campagne très agricole, maïs, i (riz...c'est la dernière fois que l'on donne le traduction, lol...) croisé des équipages trop drôles comme un moine sur un motoculteur et des cochons sur une mobylette, visions furtives s'évanouissant aussitôt dans un panache de poussière. Car de la poussière, on en a avalé...un truc de ouf (attention, piège cette fois..., ouf c'est fou en verlan, précision pour ceux qui ont le cerf volant...)

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Juste avant d'arriver à Battabang (2ème ville du pays), nous sommes passés près de grottes de sinistre réputation : les khmers rouges y assassinèrent au moins 10 000 personnes.

Pour résumer très vaguement l'histoire, le Cambodge est issu de l'ancien (et gigantesque) Empire khmer qui a régné sur une large part de l'Asie du sud-est. Puis a été colonisé par les Français jusque dans les années 50 où le pays sera gouverné par le Roi Sihanouk, très respecté par les Cambodgiens (il a maintenant passé le flambeau à son fils). La Guerre du Vietnam qui débordera sur le pays entraînera une fort sentiment anti-américain qui préparera le terrain aux Khmers rouges gouvernant le pays entre 1975 et 1979. Ce fut une période très sombre de l'histoire où près d'un tiers de la population fut décimée. Aujourd'hui cependant le pays semble plus que jamais prêt à affronter les défis du XXIème siècle après une histoire tourmentée. Depuis son ouverture dans les années 80-90 cette nation ne cesse de recevoir des afflux de touristes venant du monde entier admirer les merveilles qu'elle héberge. Et de ce fait le pays ne cesse donc pas de ce moderniser offrant de plus en plus d'infrastructures.Ne pas oublier cependant que le Cambodge est le pays où il subsiste le plus de mines. Mine de rien...même dans le haut lieu touristique qu’est Angkor, il n’est pas conseillé d’aller faire ses besoins derrière un arbre, ne jamais quittez les sentiers balisés.

Octobre 2009 : le procès des Kmers rouges débute enfin. Cliquez là, si vous voulez en savoir plus.

24 Novembre. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. En ville, on trouve de tout, des oiseaux frits, des grenouilles en brochettes, des poissons, des fruits merveilleux.

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Ce soir, excellentes grenouilles au menu, après une très bonne journée.

Nous avons fait une belle balade dans la campagne sereine et nonchalante jusqu'à une colline sur laquelle se dressent 5 tours du XI ème siècle. Un avant goût d'Angkor.

Ensuite, un petit tour en bamboo train, bien rigolo, on circule sur un chassis en bambou, propulsés sur une voie unique : à chaque croisement d'un autre train, on descend, on démantible le bidule, on le pose au bord de la voie et on le remonte après.

La seconde video met du temps à charger, mais elle vaut la peine.

25 Novembre. C'est en navigant à travers les canaux, puis sur le lag Tonlé que nous arrivons à Siam Reap, haut lieu du tourisme Cambodgien.

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Dans le coin, on peut visiter un village sur pilotis, intéressant. On a vu par exemple des cochons qui vivent dans des cages de bambou, au dessus de l'eau. Les déchets des humains nourrissent les cochons, dont les déchets nourrissent les poissons à l'étage du dessous...pratique, rien ne se perd...., tout se transforme.

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Les gamins ont l' habitude de naviguer....puisqu il leur faut prendre le bateau pour aller à l'école, où ils semblent bien s'amuser. 

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Mais que font les instits ?

Angkor

La ville en elle-même (Siem Reap) n’est pas exceptionnelle, en revanche les temples...Grandiose !

Autrefois perdu dans les jungles et abandonné, aujourd'hui ce monument d'ancienne civilisation khmère revient pour impressionner et émerveiller. C'est le symbole national du Cambodge et sa principale attraction touristique.

Personne ne reste insensible à la magie de l’univers minéral et végétal d’Angkor où les vestiges hallucinants d’une civilisation disparue sont enchâssés dans une des plus belles forêts qui soient. Découvert par les Colons français, le plus grand des temples, Angkor wat, n’est autre que le plus grand édifice religieux sur terre, un véritable miracle architectural, tout ça au milieu de la jungle

Il nous a fallu deux jours pour voir les temples les plus importants que composent le site, pour voir ce combat entre nature et pierres. Pour les voir tous, il faut au moins 3 jours, voire une semaine. Au bout de 2 jours, nous étions crevés, mais nous n'avons pas les superlatifs pour décrire ce que nous avons vu.

Voici le plan des lieux, pour donner une idée de la taille du bazar !

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73 km, c’est un peu exagéré, car tient compte des aller retour en ville, mais ....cela donne idée du gigantisme de ce site. En fait, une fois sur le site, on peut parcourir le petit circuit, 17 km, ou le grand, 28km environ.

Nous ne vous infligerons pas toutes les photos que nous avons prises, mieux vaut aller voir celles des pro. Par ex., la photo qui suit est tirée d'une magnifique galerie. 

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Nous ne vous ferons pas non plus la description in extenso des différents temples, les passionnés trouveront tout sur internet ou dans les librairies.

Par contre, avant de vous échapper, vous pouvez jeter un oeil à trois petites choses qui ont attiré notre attention.

N°1: Voici une scène montrant des damnés traînés aux enfers. Sa dimension : allez, à la louche : 50cmX30cm.

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Ce n'est qu'une toute partie d'un bas relief qui mesure, lui.....?? 

2m de haut et.......plus de 600m de long !

N°2: Voici des « Devata » (déesses féminines), à Angkor Wat.

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On en compte plus de 500 sur le site. Elles présentent toutes un sourire énigmatique. 

Voici une autre Devata, en gros plan. Qu'a t'elle de particulier ?

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Sur les 500, c'est la seule dont le sourire laisse entrevoir ses dents !

N°3: Observez cette photo (temple Bayon)

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Maintenant, vous allez voir la photo prise avec une focale différente.

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Il n y a pas de triche, juste la focale qui change. Amusant, non ?

et enfin, pour les aficionados, une vidéo intéressante.

Et après cela, qui ose dire que l'on ne gâte pas nos lecteurs ?

Gastronomie extrême !

Une petite ville campagnarde à moins de 100 kilomètres de la capitale Phnom Penh, est connue pour une petite spécialité culinaire. Toujours prêt à essayer les bizarreries, nous nous y sommes arrêtés.

Fraîchement débarqués à Skuon, on se dirige donc sans tarder vers les kiosques où l’on vend les jolis minois à huit pattes. Cependant, comme on se dit qu’on devrait peut-être manger une entrée avant d’attaquer le plat principal, on s’arrête en chemin auprès d’une vendeuse de criquets frits. Des criquets géants, en fait. Le corps de chacun d’eux est pratiquement aussi gros que notre pouce. Bruno se lance, et il dit que franchement, c’est pas mal. Vraiment croustillant, on dirait des chips. Une réussite. Nous félicitons la vendeuse pour la délicatesse de la préparation, et quittons l’endroit, pour chercher le....

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Arrive donc le plat de résistance, de bonnes grosses tarentules frites et juteuses. On avoue qu’au début, nous nous sommes demandés si c’était une bonne idée..... Sous le regard inquisiteur de la vendeuse qui rigolait de voir ces drôles de "farang", nous sommes passés à l acte : manger la première patte du monstre, presque comme une cuisse de grenouille, puis la deuxième. Finalement,croquer dans le corps, la partie la plus importante.

Comment c’est ? Vous ne nous croirez peut-être pas, mais c’est pas si mauvais. Une fois passée l’idée qu’on mange quelque chose de vraiment hideux et répugnant, on est surpris à quel point c’est mangeable. Bruno en a même mangé quatre. Les pattes sont pleines de « viande », on dirait presque du poulet, la tête est croustillante et bien huileuse. La seule partie vraiment dégueulasse, c’est la deuxième grosse boule, celle du cul. C’est la partie où l’araignée stocke toutes les choses méchantes, comme le venin, mais aussi ses intestins et ses ti-bébés.

Avant cuisson et consommation, ceux qui font commerce de ces mygales ont pris le soin de retirer leurs deux crocs venimeux et de peler légèrement leurs pattes velues. Ça passe mieux dans l'oesophage. Les morsures sont assez fréquentes, mais jamais mortelles. La «récolte» est ensuite amenée au marché où des cuisinières flambent les arachnides vivantes dans l'huile de palme. Ainsi, des montagnes de tarentules disparaissent en quelques bouchées. Les Cambodgiens s'en font un délice. Mais pas seulement: ils croient aussi que leur chair a des vertus médicinales. Sa consommation est recommandée aux femmes enceintes et aux travailleurs fatigués. Elle serait aussi bénéfique à ceux qui souffrent de problèmes de circulation sanguine. Croyances d'un autre âge...

Si l'idée de manger des insectes peut sembler étrange ou peu ragoûtante, c'est une coutume en réalité très répandue dans le monde. Au moins 527 insectes différents sont consommés dans 36 pays d'Afrique, 29 pays d'Asie et 23 d'Amérique.
Dans la plupart des régions où les insectes sont consommés, ils sont considérés comme un mets de choix.

Les insectes possèdent une valeur nutritive élevée. Certains contiennent autant de protéines que la viande et le poisson. Certains insectes, en particulier au stade larvaire, sont également riches en graisses et contiennent de nombreux minéraux et vitamines. La vendeuse nous a dit aussi que manger des tarentules, c’est bon pour la toux et ça soigne les maux de dos. Ben oui, c’t’ivident, pourquoi j’y avais pas pensé…c’est clair que les tarentules, c'est bon pour les lombaires. En plus, c’est drôle, mais pas toussé une fois depuis qu'on les a avalées.

Par contre, ça commence à remuer dans le ventre, on vous quitte, on va aller consulter !! Mais avant, quelques photos !!!

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Toutes les caresses sont bonnes ! 

Le long du Mekong à vélo

Phnom Penh : nous avons dû y passer pour faire faire notre visa Lao, et au final, nous avons bien apprécié. Ville de contraste, on peut se délecter de scènes de vie, confortablement installés dans les fauteuils en osier des bars La croisette, ou du Bon coin, à quelques dizaines de mètres du marché le plus crade de la ville...Le palais royal affiche sa splendeur tout près d'édifices aux facades lèpreuses.Comme tout le monde, nous avons été bien secoués par la visite de S21, le lieu où quelques 20 000 personnes ont été torturées avant leur extermination. Cliquez ici pour le rappel du génocide.

5h du mat : les bruits de la rue montent dans la chambre. L’éveil du jour et de la ville commence. Dans la rue, c’est le combat pour la vie.

6h du mat : comme des zombies, nous enfourchons nos vélos et direction la gare routière. La traversée de la place du marché confirme qu’ ici, on se lève tôt. Nous traversons les étals de marchandise, les flux humains s’ empressent d’ arriver, acheteurs et vendeurs s’ excitent, les transactions commencent. La fraicheur de la nuit a seulement atténué les odeurs pestilentielles.

Plus loin, la station de bus est aussi assaillie, il faut faire sa place ! ça y est, nous voici installés dans le bus, direction le Nord, jusqu’ à la ville de Kompong Cham.

La route : ici, pas d’éducation routière, le plus gros fait la loi, il faut les voir conduire....croisent, dépassent, se faufilent, frôlent en te balançant 300 dB de klaxon dans les oreilles pour gagner une place. Sans compter tous ceux qui déboitent d’on ne sait où, et ceux qui arrivent en sens inverse. Les cambodgiens sont très gentils, mais au volant ce sont de gros tarés. Nous avons déja alterné vélo et bus pour arriver à Phnom Penh, et forts de cette expérience, nous ne voulons plus rouler au milieu de ces chauffards, nous gardons notre énergie pour les pistes. Nous en prenons donc une très belle, qui longe le fleuve jusqu'à Kratie, petite piste sablonneuse bordée par une végétation luxuriante qui nous protège de la chaleur. Et là, le vélo redevient plaisir. Le Mékong est parsemé d'îlots et de bancs de sable. De nombreux villages bouddhistes et musulmans bordent ses rives.

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Quelques bateaux chargés de marchandises remontent paisiblement le courant. Nous croisons des carrioles chargées de feuilles de tabac tirées par de petits chevaux, des charrettes à bœufs. Une pause dans un village et c'est l'activité qui s'arrête: les enfants accourent et se regroupent tout en gardant leur distance, prêts à prendre la fuite, au cas où... Les adultes observent et commentent, certains se risquent même à quelques mots d'anglais, voire de français, mais c’est plus rare.

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Ratanakiri, Kesako ?

Avant d’entrer au Laos, nous allons faire un petit crochet par la province montagneuse située à l’extrême Nord Est du Cambodge, Ratanakiri.

Oubliée parce qu’enclavée, elle est quasiment déserte, peuplée pour l’essentiel de tribus proto-indochinoises telles que Tampouns, Kroeungs, Jaraïs, Katchas..., minorités dont la culture et le mode de vie sont restés pratiquement inchangées depuis des lustres. Les mauvaises langues ont tendance à dire qu’il n’existe que deux saisons à Ratanakiri : celle de la boue et celle de la poussière. Nous, on va plus loin, on pense que cela s’ applique à tout le Cambodge....on a fait de petites ballades en vélo autour de la capitale de la province, Ban Lung...(ne faites pas les malins en disant que vous connaissez...on ne vous croira pas...c’ est un patelin de rien du tout) pour voir un petit lac et une cascade, et toujours cette poussière qui vous colle à la peau...alors, on vous raconte juste nos trajets aller-retour (Kratie-Ratanakiri), c’ est plus rigolo.

Alors que nous attendons le minibus pour nous conduire dans ces contrées, c’est une voiture qui vient nous cueillir aux portes de la guest house. Evidemment, nous sommes ravis, serions nous passés au rang des VIP ?

Le rêve est de courte durée, nous nous retrouvons vite entassés à 8 dans la bagnole, 4 devant et 4 derrière. Heureusement, la voisine n’est pas pénible, elle passe les 300 km à épouiller sa fille. Et puis, on s’arrête souvent....pour faire refroidir le moteur et remettre de l’ eau dans le radiateur qui est crevé.

Au cours du trajet retour, effectué en minibus, ce sont les bouteilles de jus de poisson pourri d’ une passagère qui sont montées en pression à cause de la chaleur....le jus a commencé à s’ échapper des bouteilles, tandis qu’ une odeur de mort s’ est répandue dans l’ habitacle. Nous nous sommes tenus tranquilles, prêts à dégainer la cape de pluie pour parer une éventuelle explosion et par le coup, une douche au nuoc-mâm....

Pour finir, voici quelques constats concernant notre séjour au Cambodge :

Le Cambodge, c’est sympa..., par ex :

- à la campagne, les croisements de routes sont parfois marqués par une grosse statue d’animal placée au milieu du carrefour. Comme une grande partie de la population rurale ne sait pas lire, on imagine que ça facilite les choses quand on donne des directions. « Pour aller chez Poum ? Tu dépasses le rhinocéros, tu tournes à droite au lion, puis finalement à gauche à la grosse vache. »
mais ......

- les Cambodgiens sont peut-être les gens les plus souriants du monde, cela ne les empêche pas de conduire comme des dingos...

- cyclovoyageur : avec ton engin, tu te régaleras à Angkor et sur quelques pistes si tu aimes avoir de la poussière plein les naseaux, pour le reste, à moins d'avoir déja rôdé partout partout dans le monde, passe ton chemin il y a plein d'endroits où tu te feras bien plus plaisir.

Coutumes et superstitions khmères

- A la campagne, les enfants portent souvent en guise de collier une ficelle de coton à laquelle est suspendue une clé. Ainsi le roi de l’enfer, n’ayant pas cette clé, ne peut ni entrer dans le corps, ni en extraire la vie. Par ce moyen, on évite les maladies itératives (fièvres, diarrhées, furonculose..).

- Lors des éclipses de soleil, ou de lune, les femmes enceintes doivent éviter de regarder le phénomène, sous peine de malheur pour leur enfant, si elles veulent vraiment regarder elles doivent glisser un objet lourd dans les plis de leur jupes. A cette occasion, les villageois vont frapper les arbres fruitiers afin de les rendre plus fertiles

- Si vous allez au WC et que vous portez un Bouddha autour du cou, il faut lui éviter tout spectacle désobligeant en le mettant dans la bouche, sinon celui ci perdra toute sa puissance protectrice.

- La corde à linge est par définition un objet vil et sale, (car portant parfois des sous vêtements) et il est donc inimaginable de passer en dessous car le centre spirituel se situant au sommet de votre crâne ne le supporterait pas. Il s’en suivrait une perte de vos énergies protectrices

- Si vous entrez dans un temple avec un chapeau, vos cheveux ne se réincarneront pas et votre prochaine vie fera de vous un chauve

- Lors d’une fête, il ne faut pas manger la nourriture avant les bonzes, car vous risquez alors de vous réincarner en une tête volante, à laquelle sont suspendus quelques malheureux intestins...

- Lorsque les enfants sont obsédés par leur vie antérieure et en parlent sans cesse, les parents inquiets peuvent y mettre fin en leur préparant des oeufs durs tous les jours

- Pour guérir des oreillons, 2 options possibles, soit vous appliquez l’encre d’un tampon encreur directement sur les parotides, soit vous faites dessiner sur ces mêmes parotides un tigre qui dévore un boeuf par une personne née dans l’année du tigre

- Dans les régions les plus reculées, si un animal sauvage entre dans le village, cela signifie qu’un grand malheur menace le village (guerre, pillage....). Pour éviter que ceci n’arrive, il faut capturer cet animal de mauvais augure, le maquiller, et lui demander bonheur et prospérité avant de le relâcher dans la foret

- Si pendant le mariage le ciel vient à se couvrir et que la pluie menace, il faut impérativement que les jeunes mariés plantent de la citronnelle a l’envers tout en récitant quelques prières sinon la pluie fera fuir les invités et toute la fête sera gâchée.

- En forêt, dès que le gecko se met à pousser ses cris en forme de croassement caractéristique, il faut faire un souhait. Si le nombre de cris est supérieur à 5 et est impair (5, 7, 9...), le souhait se réalisera. Les jeunes filles s’en servent comme les pétales d’une marguerite pour connaitre leur avenir en prononçant alternativement à chaque cri Kromom (vieille fille) ou mémay (veuve)

- L’orgelet, cette infection de l’oeil, n’est pas innocente, elle touche toutes les personnes qui, dit-on, ont regardés des ébats canins. Si cela vous arrive, portez des lunettes noires afin d’éviter d’être identifié comme un voyeur.

- La femme :

Dans la tradition khmère, les qualités de la femme parfaite sont les suivantes :

la patience

la fidélité

le respect du mari (elle tolérera même quelques égarements à condition qu’il n’y ait pas de régulière)

la capacité à s’occuper de son intérieur et de ses enfants

Inutile de dire que l’espèce est en voie de disparition...

Carte du parcours

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Carte de notre parcours du Cambodge en vélo