• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
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A partir d’Alice, la route se fait moins monotone et plus jolie. Plus de relief, plus de couleurs, plus de courbes. Un arbuste jaune est souvent présent, on jurerait du mimosa, il semble que ce soit une plante invasive.

 

elle est trop longue cette vidéo....c'est pour que vous profitiez aussi du désert !

Nous continuons à alterner les nuits dans les épines et celles dans les campings, et fréquentons les quelques stations-service pour faire des pauses à l’ombre ou le plein d’eau. Alors que nous sommes attablés à la terrasse d’une d’entre elles, un couple d’aborigène nous aborde et nous pose les habituelles questions : d’où vient-on ? où va-t-on ? combien de kil. par jour ? Ils sont très gentils, et au bout d’un moment, proposent de nous offrir un fish and chips, que nous refusons évidemment. La discussion continue, surtout avec la femme, car le monsieur a un accent terrible. Environ une heure plus tard la femme part dans la petite boutique et revient avec des bijoux qu’elle nous offre, en nous expliquant que l’on ne se reverra probablement jamais et qu’elle tient à ce que l’on accepte pour que l’on se souvienne d’eux. Impossible de refuser, nous sommes super émus, la tenancière de la boutique nous dira plus tard qu’effectivement, Saïdi lui a acheté ces bijoux pour ces 2 français qui voyagent en vélo et que nous l’aurions rendue très triste en refusant…Quand on pense aux clichés véhiculés par les blancs sur les aborigènes, cela nous met mal à l’aise. Un jour, dans un pub, des aborigènes sont en train de boire une bière. A peine sont-ils partis que le patron nous met en garde contre ces gens voleurs. Violents etc…Ils viennent d’une petite communauté pas loin d’ici. «  ah oui, où ça ? Histoire que l’on ne traîne pas trop dans le coin ». Quelques heures plus tard, nous arrivons dans ladite communauté, évidemment. Et là, surprise, comme un mini village, calme, des gens qui travaillent, une école, fermée aujourd’hui, nous sommes dimanche mais nous rencontrons l’instit., une femme blanche de Melbourne. Elle vit ici depuis 4 ans, seule, et n’a jamais eu de souci avec les abos, ni avec les enfants, ni avec leurs parents. Nous visitons l’école, toute mignonne et bien tenue. Le seul souci, c’est qu’une fois l’école primaire terminée, la scolarité s’arrête souvent, car les parents ne laissent pas partir leurs enfants loin de la famille.

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Juste pour vous dire que les clichés ont la vie dure et que s'il n'y a pas de fumée sans feu et qu'il est vrai que pas mal d'aborigènes se réfugient dans la boisson, il faut bien se garder de généraliser.

caricature qui a fait polémique l'an dernier !

Dessin paru 4 ao t 2016 dans The Australian 0

«Il va falloir que tu t’asseyes quelque part avec ton fils et que tu lui parles de responsabilité personnelle», dit le représentant des forces de l’ordre. «Ca peut se faire. Mais il s’appelle comment ?», répond le père, apparemment ivre.

 

Nous commençons à voir des animaux bizarres, mais hélas n'avons pas rencontré le diable cornu :

 

nous devrons nous contenter pour l'instant d'un genre de lézards 

 

 

et quelques émeus :

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Mais nous faisons toujours des trouvailles...plus ou moins intéressantes...

 

 

Et puis, nous arrivons tout près d'Uluru, le gros et fameux rocher.

Je dois avouer entretenir une certaine retenue envers les sites hautement touristiques. Parfois, nous y allons quand même, mais avec un mélange d’impatience et excitation, et toujours une part d’appréhension. La peur d’être déçus, la crainte de voir ce que l’industrie touristique en a fait. Pas envie de se retrouver entre 20 cars de touristes et des boutiques de souvenirs. La crainte de ne pas réussir à apprécier la qualité et l’histoire des lieux à travers tout ce cirque. Néanmoins, il y a des endroits, comme Uluru, que l’on ne pouvait pas ignorer. Même s’il nous a fallu faire un détour de 500 kms supplémentaires. Alors, nous nous sommes trouvés des chouettes endroits pour en profiter, loin de la foule.

il faut parfois en baver un peu pour accéder à son paradis :

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Et nous nous amusons à faire cette petite vidéo :

 

Bien que l’industrie touristique y soit bien implantée, j’avoue avoir ressenti ce petit quelque chose de magique : on est vraiment ici.  Et pas en y faisant un simple saut, mais en ayant parcouru plus de 2600 km en vélo dans l’outback. Et  nous aimons vraiment : ce sentiment d’être « là ». « La fois où nous sommes sur la carte postale », quoi.

 

 

Le rocher mesure 3,6 km de long pour 1,9 km de large. 348 km de haut, plus de 9 km de circonférence. Et seulement 10% du volume de ce monolithe sort du sol. Sans m’embarquer dans un débat éthique des valeurs ancestrales, je continue de croire que grimper ce rocher est une aberration. C’est un lieu sacré pour les aborigènes qui demandent depuis des lustres que l’on arrête son escalade. Le gouvernement fait semblant, met quelques pancartes pour soi-disant l’empêcher, et il y a des centaines d’andouilles qui le grimpent chaque jour. Nous essayons d’en parler avec les rangers, car les pénalités ne sont pas appliquées. Bien qu’ils ne cautionnent pas vraiment, ils laissent aller les choses …C’est interdit, mais ce n’est pas encore « vraiment interdit » qu’ils me disent ! Vous saisissez la différence ?  Quelle hypocrisie abjecte ! C’est le tourisme qui prend le dessus. On explique aux rangers que si cela se passait en France, il y a longtemps qu’ « on » (Bruno et moi et nos potes) aurait démonté la main courante qui est là pour aider le touriste et éviter qu’il ne se vautre en faisant son selfie. Ça les fait marrer, mais voilà, ils sont payés par le gouvernement, ce sont les touristes qui ont la clef du schmilblick. Sur ce, on se fait un petit piquenique sur un banc pour déguster l’habituelle boîte de sardines, et nos voisins sont des français. Le type n’arrête pas de raconter à sa femme comme il a adoré faire cette ascension (ouaf ouaf, pour quelques centaines de mètres sur un bout de caillou, il se prend pour un grimpeur himalayen…)  et comme c’était beau de là-haut…et qu’il ne faut pas louper ça, et patati et patatras ! Heureusement que je connais quelques règles élémentaires de courtoisie et de politesse, sinon, je lui rentrerais bien dedans. Je crève d’envie de lui dire que si les cons volaient il serait chef d’escadrille, mais non, ne pas s’énerver aujourd’hui, c’est une magnifique journée et pis, c’est pas bon pour les sardines, si tu t‘énerves, elles te restent sur l’estomac.

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Kata Tjuta (ou Les Olgas), ce sont 36 dômes d’une formation géologique qui couvrent près de 22 kilomètres carrés au sein du parc national. 25 kilomètres les séparent d’Uluru (ou Ayers Rock).

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C'est un dédoublement de la personne...

Kata Tjuta signifie « plusieurs têtes » et est un lieu sacré pour les aborigènes Anangu qui habiteraient la zone depuis plus de 22,000 ans. Il est possible d’y faire des randonnées, dont la populaire « Valley fo the winds » qui s’étend sur une boucle de 7,4 km

Le plus des rochers, le Mont Olga, a été baptisé ainsi suite à la première exploration des lieux par un homme blanc, Ernest Giles, en 1872, en l’honneur de la reine Olga de Württemberg. Le nom est alors devenu « The Olgas/Kata Tjuta » en 1953 suivant la politique du dual naming. En 2002, suite à une demande de l’association régionale de tourisme, le nom aborigène fût officiellement placé en début d’appelation : kata Tjuta/The Olgas.

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Pour finir en beauté avec ce centre rouge, voici King's canyon....juste époustoufflant. Et si nous sommes aussi présents sur les photos, c'est plus pour donner une échelle que pour faire les barbots !

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