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  • 29 Avril 2017
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30 Juillet 2017. Back to Coco’s, Australie, le retour.

De retour à Katherine, nous passons récupérer nos vélos et nous dirigeons chez Coco. Nous n’y restons pas, il y a trop de monde, le campement est surpeuplé, sûr que Gérard Collomb y mettrait de l’ordre, car pour le coup, c’est vraiment devenu un camp des migrants ! Camp de migrants plus poules partout, plus chauves-souris en rut partout, nous partons dans un autre camping. 

Alors quoi de nouveau à Katherine ? Tout récemment, un photographe imprudent a failli être bouffé par un croco de 4 m…Eh oui, nous sommes à nouveau dans le pays des lézards aux grandes dents. Pas de problème, Bruno est prêt pour repartir à la chasse.

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non toi, t'as vraiment l'air bête avec tes gants de boxe.

 

Bali c’est fini ! (air connu…) 

et déjà, souvenirs, souvenirs :

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Nous retrouvons la tente, le matelas en plastique : il faudra à nouveau faire cuire ses pâtes en plein vent, manger du pain brûlé ou pas cuit…

Avant Bali, nous avions fait un petit entrainement de vélo, nous étions vaillants comme 2 épées.

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Mais après 3 semaines de farniente, nous avons perdu toute vaillance. Nous sommes gras comme 2 petits cochons, à force de manger du babi guling (du porcelet rôti) et beaucoup de spécialités balinaises. Alors, nous savons avant de démarrer que la reprise ne sera pas facile.

Au final, ce n’est pas si terrible, mais peu après le départ, pan, un rayon qui casse. Il faut dire que nous sommes lourdement chargés, voici un aperçu de ce que nous embarquons.

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Au moment du départ, Woodworth (le supermarché) est ouvert, nous ajoutons encore pas mal de fourbi. Notre paquetage est donc composé de : 1kg et demi de pâtes, 1 kg de riz, 1 kg et demi de couscous, 1 kg et demi de flocons d’avoine, 3 kg d’oranges et 3 kg de pommes, quelques bananes, un gros céleri branche, quelques légumes, 1kg de pain , 1 kg de farine (pour refaire du pain), soupes en sachet, lait en poudre, 1 kg de raisins secs, ½ kg de dattes, du miel, une douzaine de boites de thon et sardines, ½ litre d’huile d’olive, biscuits, barres énergétiques, une boîte de bœuf légumes, thé café, et moult sachets de capuccino (c’est sacré la pause cappucino vers 10h 30 / 11 h), ½ kg de pois cassés, du lard (pour les pois cassés), divers bricoles....  Rien ne s’avèrera superflu, car le long de la route, il n’y a pas grand-chose. Arrivés à Tennank Creek, (à plus de  600 bornes de Katherine, on s’aperçoit qu’on a même clapé le tube de Vegemite !

C'est quoi la vegemite ?

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La vegemite est une pâte à tartiner brun foncé et relativement salée à base d'extrait de levure, essentiellement consommée en Australie et en Nouvelle-Zélande

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C'est une proche cousine du Cenovis suisse et de la Marmite anglaise, dont la pénurie durant la Première Guerre mondiale a été l'une des causes de sa création. Ce fut néanmoins pendant la Seconde Guerre mondiale que cette pâte à tartiner, qui faisait partie de la ration des soldats, est vraiment devenue populaire en Australie.

Selon les mythes urbains australiens, son goût et son odeur éloignent les mythiques et humoristiques drop bears (ours qui tombent des arbres...) lors d'aventures en forêt. Selon la légende, mettre de la Vegemite derrière les oreilles lors de balade en forêt permet de les éloigner. Vous pouvez voir un dropbear ici

Nous roulons sur cette emblématique Stewart Highway qui traverse l’Australie de part en part. Pas besoin de GPS, c’est tout droit jusqu’à Alice springs (à 1400 km de Darwin si on prend au plus court et qu’on ne va pas se promener comme nous dans les parcs…). A partir de Katherine, sur 1200 km, nous ne trouverons qu’un petit bourg, Tennant creek, quelques relais routiers avec des ambiances de films américains, les barbus, les chapeaux de cow boy, le billard et les publicités pour la bière. 

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Ici, Mataranka et ses sources chaudes :

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 Même s’il n’y a pas trop de trafic, nous devons rester vigilants car les gens roulent vite et la route par endroits n’est pas très large. Nous retrouvons vite les vieux réflexes : quand quelque chose arrive en face, regarder dans le rétro pour voir ce qui se passe derrière, réagir vite, et éventuellement sauter sur le bas-côté. Contrairement à ce que nous pensions, ce ne sont pas les road trains les plus dangereux, mais les vieux (hi hi) en caravane ! Ne pas hésiter à leur faire un fuck off s’ils vous frôlent en vous doublant, mais ne jamais faire ça à un road train, car lui, comme il ne fait que des aller-retour sur cette route, il ne vous loupera pas la prochaine fois.

Les anciens, que l’on appelle ici les grey nomad, nous les retrouvons le soir quand nous dormons en camping ou sur leurs aires de repos. Nous les voyons peu, pourquoi ils mettraient le nez dehors ? Ils ont tout le nécessaire, la salle de bain, la cuisine équipée, le salon, la télé, le marche-pied électrique, un store de 4 mètres pour ne pas voir le ciel, des rideaux pour ne pas voir dehors et même la climatisation pour les plus fougueux. Parfois les vélos accrochés à l’arrière, pour la déco. La plupart nous ignorent, on fait un peu warrior avec notre petite tente, et repas assis en en tailleur autour du réchaud. Ma foi, il en faut pour tous les goût. Parfois on se dit qu’il pourrait y avoir un juste milieu, un pas à faire vers un peu de simplicité et de décroissance. Ceci dit, ils ne restent pas chez eux à  et tuer le temps ou se morfondre, et se promènent à la découverte de leur pays. 

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 Certains,  semblent sortis direct d’une BD de Tronchet. Un soir, un couple de ce style est posé à côté de nous, non content de mettre son groupe électrogène en marche pour regarder la télé une bonne partie de la nuit, Raymond nous réveille en grognant à 6 h du matin en allant faire pisser le chien.

C'est une des raisons pour laquelle nous préférons dormir carrément dans les buissons, où là, on n’est pas emmerdés !

 

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Les petites galères qui créent les liens…

Aujourd’hui, C'est la Cata, C'est la Cata, C'est la Catastrophe  (Bernard Campan dans "les 3 frères", on a les références qu’on peut…), un autre rayon qui casse….cette fois sur la roue arrière et impossibilité de démonter la cassette, l’outil idoine étant resté à la maison…... Bigre, que faire, continuons à rouler et advienne que pourra. Déjà dans notre tête des scénarios noirs, genre « faire du stop, continuer à pied…. », mais soudain, sous nos yeux ébahis, c'est le mimi, c'est le mimi, c'est le miracle ! Arrive la providence du voyageur, qui s’appelle Parrish, un jeune australien sur son vélo, et qui, travaillant dans un magasin de vélo, a l’outil magique sur lui ! Vous imaginez la chance. La probabilité de rencontrer à cet endroit ci un cycliste est déjà extrêmement faible, mais qu’il ait l’outil sur lui, cela tient du mimi, du mimi, du miracle ! (en 1400 km, nous verrons 8 cyclistes : un anglais de 78 ans, et 2 groupes de 3 allemands). 

Du coup, il a droit à la grande photo, Parrish, et merci encore !

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Les autres, la petite photo....mais vous savez qu'en cliquant dessus, les petites photos s'agrandissent...

Au camping du road house Hi way inn, une famille d’australiens vide la caravane pliante : chassis rompu. Nous héritons de plein de bonnes choses, en particulier de la crème Chantilly et de Nutella. Cela sera bien apprécié pour farcir les délicieuses crêpes préparées par Clémence et Marion, des françaises en working holidays, qui ont aussi un souci avec leur minivan.

A Tennant creek, nos voisins australiens ont un problème de voiture. Et nous, un problème de chambres à air défaillante, ce qui nous imposera une journée de repos, et nous permettra d’accepter l’invitation de Camou et Griant pour un apéro pantagruélique…

Ça, c’est l’avantage de s’arrêter parfois dans les campings ou les road houses, c’est le seul endroit pour faire des rencontres. Et elles sont toujours bien sympa : les jeunes de Taïwan et Larry australienne à banka banka, la sympathique famille de Chouans à Tennant creek puis à Alice springs (hi hi….ils vont nous en vouloir quand ils vont nous lire), Mélanie et Florent qu’on projette de retrouver en Nouvelle zélande inch allah, tous les jeunes français en working holidays rencontrés par ci par là, avec qui on échange quelques conversations franchouillardes et quelques verres.

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Le paysage ne change guère au fil des jours, nous nous tapons de très longues lignes droites, à gauche quelques arbres et épineux, à gauche quelques épineux et arbres. Et puis quelques road trains et ces foutus grey nomads en caravane.

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Nous faisons systématiquement la pause capuccino à l’ombre, et repartons avant de trouver un coin sympa pour la pause de midi.

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La direction du vent ne change pas non plus, c’est de face ou un peu de côté, un vent régulier, sans trop de rafales, on ne se plaint pas trop, même si c’est à la longue un peu rageant de voir son compteur bloqué sur 12 km/h.

Et puis, il nous arrive de nous trouver dans des lieux un peu mythiques, et en tout cas quelque peu étranges :

Larimah et son emblème : la panthère rose. Le camping est le pire que l’on n’ait jamais vu, hyper crade, mais le patron est sympa et bon musicien.

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Daly waters et Barrow creek avec leur bar très réputé. A Daly water, on peut voir l’arbre sur lequel l’explorateur Stuart aurait laissé son empreinte.

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Aileron avec ses 2 sculptures aborigènes de grande taille. Mention spéciale pour le patron qui nous a offert un repas !

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 No comment....

 

La palme de l’étrangeté revient à  : Wycliffe Well.

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L’Australie a toujours été un endroit réputé pour l’observation d’OVNI. Un grand terrain de jeux où croyants, sceptiques et indécis s’intéressant de près ou de loin au phénomène extra-terrestre trouveront leur compte.

Internet regorge de sites d’information relatant les différentes observations d’OVNI qui ont lieu, semble-t-il, très fréquemment un peu partout au pays, mais particulièrement dans les territoires du nord. Les témoignages d’observation sont nombreux. Cherchez sur internet « OVNI Australie », vous verrez par vous-même l’importance du phénomène. Une touche d’éloignement, d’outback et de tout ce qui vient avec, mélangée à un chouilla de culture extra-terrestre affirmée, le tout sur fond de station-service et de camping, ce lieu s’est auto-proclamé «Capitale australienne des OVNI» (UFO Capital of Australia).

« Si vous passez une nuit ici, vous êtes quasi assuré d’en voir un »  dit on ! Ce serait un des meilleurs 5 endroits les plus actifs en terme d’activité extra-terrestre au monde, assurant un minimum de 2 observations par semaine.

Dans ce lieu, ont été entassées toutes sortes de sculptures, de peintures, d’un goût douteux, mais amusantes pour la plupart. À l’intérieur de l’épicerie/restaurant/musée, on trouve des dizaines de coupures de journaux et de témoignages.

 

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Et puis alors, z’avez vu quelque chose ?

Et bien, on a dormi d’un sommeil peu profond, pour ne pas louper l’événement, voir atterrir la soucoupe en pleine nuit, ça doit être bien ça ! Déception, nous n’avons pas vu atterrir la soucoupe, mais au petit matin, je l’ai vu Alien, il sortait des toilettes et m’a regardé droit dans les yeux, vous imaginez mon trouble. Vous avez vraiment envie de le voir ?

 

Et puis, ce n’est pas croyable, ce que l’on trouve en route, les gens balancent n’importe quoi. Lunettes de soleil, casquette, pantalon, une râpe à carottes, une basket neuve, seulement pied gauche, le droit trouvé 150 kilomètres plus loin, une botte fourrée en peau de mouton, une veste, une truelle, des balles de tennis, une balayette, je ne parle pas des bouteilles vides…La meilleure trouvaille, c’est celle-ci, dans les herbes folles :

 

Un bel endroit : devils marbles

La légende du Temps du Rêve raconte l'histoire d'un ancêtre, « Arrange », qui traversa ces terres. Il voulait se fabriquer une ceinture en cheveux, une parure traditionnelle portée exclusivement par les hommes aborigènes initiés. Alors qu'il torsadait les cheveux, il fit tomber des mèches au sol qui se transformèrent en énormes rochers rouges. Arrange retourna ensuite d'où il venait, une colline du nom d'Ayleparrarntenhe, où, selon la légende, il vivrait encore aujourd'hui.

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Quelques termitières habillées par les gens de passage.

 

Et les kangourous ?

Ils sont beaucoup plus nombreux dans le Nord, vers Katherine.

Voilà des lustres que nous n’en avons plus vus, en tout cas des vivants. Parfois on en voit des écrabouillés. Ils ne font pas le poids avec les "road trains" mais en même temps, ils ne sont pas très malins puisqu’ils ont visiblement plus peur de nous quand on s'arrête pour tenter de les photographier que d'un véhicule de 150 tonnes qui roule à 100km/h... La nature est parfois bizarre. Les seuls que nous avons réussi à photographier correctement sont ceux en captivité.

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Arrivés à Alice springs, nous retrouvons nos sympathiques chouans qui ont pris de l’avance sur nous et ont déjà visité le centre rouge ! Leur récit fait envie. Sur leur conseil, nous irons aussi au reptile center.

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voyez la grosse courageuse

 

Nous n’avons pas trop envie de traîner dans cette ville, autant nous adorons camper dans les épines, autant camper en ville en plein soleil est carrément moins fun. La ville ressemble plutôt à une grande zone artisanale, avec un centre un peu plus agréable. Nous passons du temps à rôder à chercher les magasins de vélo. Il faudra les faire les 3 pour trouver les bons rayons et la clef ad hoc, mais c’est bon, le stock est reconstitué. Bruno décrète donc que nous pouvons embarquer davantage de saucissons et repartons chargés à nouveau comme des baudets.