• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
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C'est parti pour une demi année, pour réaliser un périple de tous nos rêves, une  balade à vélo qui devrait nous mener à Katmandou. La seule chose dont nous sommes certains, c'est ........le point de départ : Ankara, en Turquie ! Tout le reste est fort flou, nous avons seulement une vague idée de l'itinéraire, nous affinerons (euphémisme...) au fur et à mesure de notre progression.

Alors, par oucéticon passe pour aller à Katmandou?

  

Si tout se passe bien (en particulier si nous obtenons les visas pour l'Iran et le Turkménistan, oups, pas gagné...), nous devrions passer par les pays suivants : Turquie, Iran, Turkménistan, Ouzbékistan,Tadjikistan, Kirghizistan, Chine, et enfin Népal.

Cela donnerait donc ceci :  

Nous souhaitons approcher les massifs montagneux des pays de la route de la soie pour en effleurer les cimes et passer sur les traces des nombreux voyageurs qu’elles ont attirés. C’est une véritable route des nuages qui guidera nos bicyclettes jusqu’à l’aboutissement de notre périple.

Déambuler au milieu des géants de la planète, admirer les plus beaux sommets du monde au lever du soleil, avoir l'impression de pouvoir toucher ces cimes de 8000 mètres en allongeant le bras...

Nous promettons de  vous narrer nos aventures et nos émotions, en essayant de rester les plus objectifs possible. Nous vous proposerons aussi de temps en temps de petites devinettes…. mais ne nous envoyezpas vos réponses, c'est juste pour faire travailler vos méninges....il n'y aura rien à gagner !!!

 

La Route de la Soie   

                       

 

 

Les routes de la soie, devrait-on écrire, étaient un réseau de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe allant de Xian en Chine jusqu'à Antioche en Syrie. Elles doivent leur  nom à la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie, dont seuls les chinois connaissaient le secret de fabrication.

 

Un peu d'histoire

Les Romains devinrent de grands amateurs de soie après qu'ils en eurent acquis, vers le début de l'ère chrétienne. Ils en organisèrent alors le commerce. De nombreux autres produits voyageaient sur les mêmes routes : pierres et métaux précieux, étoffes de laine ou de lin, ambre, ivoire, laque, épices, verre,corail.....

Ces routes, parcourues par des caravanes, contournaient par le nord ou le sud le désert du Taklamakan, qui est l'un des plus arides du monde. Ces deux branches principales possédaient différentes variantes, et étaient jalonnées de villes et caravanséraïls dont les noms et l'importance variaient au fil des temps. Toutes ces pistes reliaient entre elles des oasis situés à la périphérie du désert et au pied des hautes montagnes des Tian Shan ou des Kunlun :

  • au nord :Tourfan, Ouroumtchi, Karachahr, Koutcha, Aksou, Kashgar. 
  • au sud : Dunhuang, Miran, Cherchen, Niya, Khotan, Yarkand. 

Les marchandises venues d'Orient ou d'Occident s'échangeaient dans les oasis, devenues d'importants comptoirs.

La longueur du parcours, les multiples dangers encourus par les voyageurs sur ces pistes soumises aux incursions de peuples belliqueux, aux attaques des brigands, et à l'extrême rigueur du climat (torride en été et glacial en hiver), rendaient très chers les produits qui transitaient ainsi entre le bassin méditerranéen et l'Extrême-Orient. Ce fut une des raisons qui incitat les Européens à rechercher une route maritime vers les pays d'Orient. La Route de la soie fut progressivement abandonnée au XVème siècle.

Elle fut également la voie par laquelle plusieurs religions étrangères pénétrèrent en Chine : bouddhisme, christianisme, judaïsme, islam, se transportèrent au travers de ces régions jusqu'à Xi'an.

De tous temps, les hommes se sont déplacés et ont commercé avec leurs voisins. Ainsi à travers les âges, des voies de communication ont sillonné l’immense continent eurasiatique, et peu à peu ces voies se sont réunies formant ce que nous appelons de nos jours les Routes de la Soie.

Le mouvement des hommes et le brassage des populations permirent également la transmission du savoir, des idées, des cultures et des croyances, exerçant ainsi une profonde influence sur l’histoire et la civilisation des peuples de l’Eurasie. De nombreux voyageurs se sont aventurés sur les Routes de la Soie, attirés par la soif du commerce, de l’aventure, de la connaissance aussi, et, au dix-neuvième siècle, par de nouvelles découvertes archéologiques.

Cependant, ces anciennes voies, fréquentées depuis des millénaires et considérées comme ayant été « ouvertes » par le général chinois Zhang Qian au 2e siècle avant notre ère, n’avaient pas de nom particulier. L’appellation « Route de la Soie » est relativement récente, car elle remonte au milieu du 19e siècle quand le Baron Ferdinand von Richthofen, un géographe allemand désigna ce réseau de commerce et de communication du « Die Seidenstrasse ». Le terme, utilisé également au pluriel, qui suscite l’imagination de chacun car il évoque un certain mystère, est resté.

  

Les voyageurs de la route de la soie

Parmi les premiers voyageurs intrépides qui ont bravé les Routes de la Soie, souvent au péril de leur vie, sur un immense réseau de voies de communication reliant l’Est et l’Ouest, se trouvent les voyageurs chinois dont le héros sans conteste est Zhang Qian. Envoyé vers l’Ouest en 139 av. J.-C. , par l’empereur Han "Wudi" pour préparer des alliances contre les ennemis héréditaires des chinois, les Xiongnu, Zhang Qian fut capturé par ces derniers. Treize ans plus tard, il s’échappe et retourne en Chine. La richesse et l’exactitude des informations rapportées à l’empereur lui ont valu de mener une deuxième mission en 119 av. J.-C. auprès de plusieurs peuples voisins. Le succès remporté par cette mission a ouvert la voie aux futures ambassades et voyageurs de l’Orient et de l’Occident.

Le bouddhisme s’étant répandu jusqu’en Chine, plusieurs moines bouddhistes chinois ont fait un pèlerinage en Inde pour rapporter des textes sacrés, et leurs carnets de voyages sont aussi des sources d’information extraordinaires. Le compte rendu de voyage de " Fa Xian " entre 399 et 414après Jésus-Christ, constitue, par exemple, une contribution importante à notre connaissance de l’histoire d’Asie Centrale au 5e siècle. Celui de Xuan Zang , de 629 à 654, a non seulement une énorme valeur historique, mais a aussi inspiré un roman comique au 16e siècle, « Le pèlerinage d’Occident », devenu un des grands classiques chinois.

Dans le sens inverse, au cours du Moyen âge ont voyagé des moines ou commerçants européens, tels Jean de Plan Carpin, envoyé par le Pape Innocent IV entre 1245 et 1247, Guillaume de Rubruck, un franciscain flamand envoyé par Saint Louis entre 1253 et 1255, ou Marco Polo, le plus connu, qui a voyagé pendant plus de vingt ans entre 1271 et 1292.

Le dix-neuvième siècle a vu apparaître un nouveau type de voyageur, des archéologues et géographes occidentaux, explorateurs enthousiastes en quête d’aventures. Partis de France, d’Angleterre, d’Allemagne et du Japon.... ces chercheurs ont sillonné le désert à l’Ouest de la Chine, le Taklamakan dans l’actuel province de Xinjiang, pour explorer les anciens sites des Routes de la Soie et pour retrouver des traces des influences bouddhiques. C’est ainsi que de nos jours on trouve dans les musées occidentaux, des fresques et objets d’art en provenance d’anciens sites bouddhistes de Chine ensevelis sous le sables et rapportés, par Sir Aurel Stein (UK, 1862-1943), Paul Pelliot (France, 1879-1945), Albert von Le Coq (Allemagne, 1860-1930), parmi d’autres.

En Occident, la Route de la Soie avait de multiples ramifications, couvrant en gros l'ensemble de la Méditerrannée orientale, d'Alexandrie à Venise (en plus d'une route qui allait jusqu'en Moscovie par le bassin de la Volga).

Parmi toutes les grandes métropoles méditerranéennes engagées dans le commerce des marchandises d'Orient, Byzance, qui deviendra Constantinople puis Istanbul, fut la plus importante d'entre elles pendant toute la période médiévale. A ceci s'ajoute son statut de capitale des empires byzantin puis ottoman, et d'une façon générale son rôle de vitrine de l'Orient pour l'Occident, et de voie de pénétration de l'Occident en Orient.